Un demandeur d'asile a passé quatorze mois au terminal de l'aéroport de Séoul en pleine pandémie. Arrivé à Incheon en février 2020, il n'en est sorti que la semaine dernière. Au cœur de cette histoire insolite, le refus des autorités sud-coréennes d’étudier sa demande d’asile.

Un an et deux mois à dormir sur des sièges d’aéroport, sans lumière du jour, en ne pouvant se laver et faire sa lessive que dans les toilettes du terminal 1 de l’aéroport d’Incheon. Pendant que le monde vivait une année marquée par la pandémie, ce demandeur d’asile, qui souhaite garder son identité secrète, n’a pas dépassé les frontières de la zone de transit.

Alors qu’il a renouvelé à plusieurs reprises les demandes pour obtenir le statut de réfugié en Corée du Sud, le ministère de la Justice lui déclinait, jusqu’à mardi dernier, la possibilité de déposer son dossier. Refusant de rentrer chez lui où il a affirmé à des médias locaux qu’il courait un danger de mort, il a donc pris le parti d’attendre.

Moins de 1% des demandes de statut satisfaites

Aidé par des associations humanitaires et ses avocats qui lui faisaient parvenir de quoi subvenir à ses besoins, il a remporté la semaine dernière un premier procès. Le tribunal a contraint la Corée du Sud d’étudier sa demande, mais le ministère de la Justice a fait appel de la décision et une cour de Séoul doit trancher ce mercredi.

Selon son avocat, la probabilité qu’il obtienne le statut de réfugié reste faible. En 2020, moins de 1% des demandes ont reçu une réponse positive.
Nicolas Rocca
RFI

 

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