Les journaux parus lundi 19 avril à Kinshasa prennent au sérieux la démarche de certains députés nationaux de l’Union sacrée de la nation, qui menacent de bloquer l’investiture du gouvernement Sama Lukonde.

« Depuis ce week-end, un groupe de Députés appelés ‘’pétitionnaires’’ promet de faire avaler des couleuvres à Sama Lukonde Kyenge ainsi qu’à l’ensemble de son équipe fameuse de pandore qui, sur toute la ligne, peut provoquer, à son tour, un nouveau chamboulement de la toute superstructure étatique restée encore en place, même si, par ailleurs, elle ne tient plus qu’à un fil, après la chute de Mabunda, Alexis Thambwe Mwamba et le déferlement du phénomène des Bureaux d’âge aussi bien à Kinshasa qu’en provinces », rapporte La Prospérité.

La montée en puissance de ce groupe de Députés, mus par les préoccupations liées notamment, au positionnement politique ainsi qu’à la sauvegarde des intérêts particuliers, fait penser à l’autre schéma qui, constitutionnellement, peut être exploité. Allusion faite ainsi à la dissolution du Parlement ou alors, à la mise en congé du Parlement, y compris ces Députés-là, estime le quotidien, ajoutant que ces députés présentent une menace, à la fois, contre eux-mêmes mais également, contre la nation congolaise.

« Menace du blocage de l’investiture du gouvernement : une absurdité », titre Le Potentiel, parlant de ce mécontentement dans le chef des certains acteurs politiques membres de l’USN évoluant au sein de l’Assemblée nationale.

« Des observateurs sont d’avis que le changement attendu ne doit pas être cosmétique, plutôt un changement profond au regard des aspirations nombreuses du peuple. Ainsi, les députés frondeurs ou révolutionnaires doivent comprendre qu’il n’y a pas de place pour tout le monde au sein d’un gouvernement. Encore que la politique ne doit en aucun cas être perçue comme un espace de rente viagère pour faire carrière. Elle devrait être un service. Et ceux qui ont rendu servi en commençant par les élus du peuple, meneurs de la révolution parlementaire devraient considérer leur contribution comme étant ce qu’il fallait faire pour que l’Etat avance. »

Ces 138 élus se plaignent du non-respect, par le Président de la République et le Premier ministre, dans la composition du nouveau gouvernement, des engagements pris avec les « élus » signataires de l’acte d’adhésion à l’Union Sacrée de la Nation, en décembre 2020. Ils brandissent, comme principale menace, le blocage de l’équipe de Sama Lukonde, lors du vote de confiance pour son investiture par l’Assemblée Nationale, précise LePhare, avant d’ajouter :

« Des millions de Congolaises et Congolais sont scandalisés de voir des parlementaires se battre comme des chiffonniers pour devenir ministres. Plus d’un est d’autant troublé que le Premier ministre a fait appel à 23 députés nationaux au gouvernement, ce qui représente presque la moitié de ses membres. Prenant leurs calculettes, des observateurs notent que si le Premier ministre devrait donner satisfaction au groupe des 138 aigris, le gouvernement actuel allait compter 138+23 = 161 députés-ministres. »

Pour sa part, L’Avenir rapporte la matinée politique de l’Engagement pour la citoyenneté et le développement (Ecidé) tenue au sein du stade municipal de Masina à Kinshasa, dimanche 18 avril 2021, par le Secrétaire général de ce parti politique, le Pr Devos Kitoko, au cours de laquelle ce dernier a proposé la tenue d’une tripartite extraparlementaire sur les reformes de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Elle regrouperait le Front commun pour le Congo, l’Union sacrée de la nation et Lamuka. Il s’agit d’une « proposition surréaliste », selon l’Avenir.

« Pouvons-nous jeter de l’opprobre sur tout un parlement au sein duquel les députés Lamuka n’ont jamais démissionné ? Sinon, quel est le sens de cette proposition, si pas un souci du repositionnement politique ? », s’interroge le journal, précisant que tout le monde a cru que la proposition de loi Lutundula était une occasion pour une refonte en profondeur du processus électoral congolais.

« En réalité, Lamuka miné par des problèmes internes de bicéphalisme, ne veut pas disparaitre ; il veut s’accrocher. Lamuka propose un dialogue, qui va lui permettre de se retrouver au pouvoir, afin de mieux préparer les échéances de 2023. Toute chose restant égale par ai leurs, Lamuka ne peut pas prétendre se représenter en 2023 sans un véritable budget et un discours cohérent », indique le tabloïd.

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