Un dérapage contrôlé que veut organiser et assumer le pouvoir de Kinshasa. De la stratégie, rien que de la stratégie, mais pas du droit.

Ceci ressort de la lettre déposée à l’Assemblée nationale par une délégation des membres de l’UDPS pour trouver ce qui ressemble à un coup d’État constitutionnel qui devrait permettre à Félix Tshisekedi de se maintenir au pouvoir après la fin de son mandat qui intervient en 2023.

Les hommes du régime souhaitent que les députés nationaux adoptent le choix de la résolution qui confirme que le premier mandat du Chef de l’État Félix Tshisekedi ainsi que la nouvelle législature du parlement démarre le jour où ils vont adopter le programme d’actions du gouvernement qui vient de sortir.

D’après Victor Wakwenda , président de la Convention Démocratique qui a conduit cette délégation , les deux premières années de l’actuel Chef de l’État au pouvoir sont à mettre à l’actif de la coalition FCC-CACH.

Paysage politique en recomposition

Parmi les grosses pointures de l’opposition ayant accepté d’adhérer à l’Union Sacrée, on trouve surtout Moïse Katumbi , ancien gouverneur de l’ex-province du Katanga et longtemps allié à Kabila et dirigeant de Ensemble pour la République, Jean-Pierre Bemba , président du MLC, arrivé en deuxième position à l’élection présidentielle de 2006 qui sont autant aussi interressés à se présenter en 2023. Qu’en sera-t-il ? L’Union Sacrée jusqu’où va t-elle tenir ? Tout porte à croire qu’elle promet de voler en éclats par rapport à la nature même de cette Union Sacrée très hétéroclite.

La lettre adressée au Président Mboso du Bureau de l’Assemblée nationale tombe à pic avec l’avènement de la recomposition de la majorité parlementaire. Entre-temps , près de 200 députés mécontents ,non retenus dans le Gouvernement Sama Lukonde ont saisi Félix Tshisekedi pour lui faire de leurs doléances. D’après nos informations en notre possession, ils menacent de boycotter l’investiture de l’équipe Sama Lukonde.

Le moins que l’on puisse dire , le scrutin de 2023 est de plus en plus hypothétique en RD Congo. Le recensement général comme condition sine qua non pour aller aux élections le confirme davantage. Le suspense se prolonge et s’installe en maître.


Par Gédéon ATIBU

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