À travers une déclaration faite à la presse ce mardi 27 avril 2021, plusieurs activistes pro-démocratie ont accusé l'auditeur général d'intenter « de son propre chef » les poursuites judiciaires contre le général John Numbi sans une "instruction formelle" du commandant et Magistrat Suprême, Félix Tshisekedi.

« En l'absence de toute autorisation expresse du président de la République à laquelle d'ailleurs il n'est pas fait mention dans l'unique invitation régulière déposée chez le général, l'auditeur général a, de son propre chef, décidé des poursuites pénales contre le susnommé qui, d'ailleurs lui est supérieur en grade », ont-ils déclaré.

Ils dénoncent des « irrégularités » dans l’avis de recherche qui a été lancé contre le général John Numbi et s'insurgent en faux contre le procédé de la perquisition par la justice militaire de la ferme de cet officier qu'ils qualifient de « violation des droits de l’homme et d’un aveu de l’ignorance du principe de présomption d’innocence ».

Par ailleurs, ils rappellent « qu’en date du 18 au 19 mars dernier une feuille de route collective avait circulé sur les réseaux sociaux enjoignant à 3 généraux de brigade et 87 officiers supérieurs de rejoindre Kinshasa de manière définitive et sous le commandement du général d’armée John Numbi ».

Et à ces activistes pro-démocratie de poursuivre : « Curieusement en ce 18 une incursion armée avait été observée à la ferme du général et sous prétexte d’une perquisition. Des espaces fouillés, des clients séquestrés. Aussi dans les moments voisins, une perquisition a été faite au bureau de la société Miketo et plus tard à la résidence du général en l’absence de toute décision judiciaire, les effets civils et militaires du général ont été emportés ».

Ces activistes sont allés loin pour brandir l'article 10 du décret complétant la loi relative à la chancellerie de l'Ordre National Héros Kabila-Lumumba qui table sur un privilège des poursuites en faveur de ses membres qui ne peuvent être poursuivis en matière répressive que sur autorisation du président de la République.

Pour eux, l'affaire Floribert Chebeya et Fidèle Bazana est « un prétexte pour couvrir un acharnement, au moyen de la justice », contre le général John Numbi.

Ils soutiennent également que l'assassinat de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana date de plus de 10 ans alors que les faits mis à charge du général John Numbi sont prescrits au moment où l'action publique est éteinte.

Et à eux de conclure : « La procédure en réouverture d'un dossier judiciaire n'existe pas en droit processuel congolais qui consacre, au contraire, le pourvoi en révision ».

Parmi les signataires de déclaration, figurent notamment notamment le professeur Clément Tshibila, le juriste et activistes des droits de l'homme Victor Tesongo et Hervé Kanku de la Coordination des Actions des Jeunes pour le Congolais.

Jephté Kitsita

 

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