Ils ont déclaré avoir déchu le président Lulu Kitenge Joseph et le vice-président Alvard Lubuli.Ils ont même publié un calendrier en vue de l’organisation des élections des membres du bureau d’âge. Les douze sur 25 députés membres de l’Union Sacrée de la nation en province du Tanganyika agissent par excès de zèle !


Alors qu’ils ont annoncé avoir destitué le président et son vice, le ministre provincial de l’intérieur Dieudonné Kamona Yumba a dans un message officiel adressé au vice-premier ministre, ministre de l’intérieur informé de la double convocation de la plénière le jeudi 15 avril dernier.

Ce message de Dieudonné Kamona Yumba souligne « de vives tensions entre deux camps de députés provinciaux.»

Révélations fracassantes 

Le patron de l’intérieur en province du Tanganyika informe sa hiérarchie nationale sur la présence dans la salle de plénière des policiers et agents de renseignement en tenue civile au motif d’arrêter deux députés provinciaux du FCC dans un dossier suspendu à la cour d’appel et en cours de traitement au conseil d’État.
Il note enfin, « la violence, le désaccord constant et la non tenue de la plénière. »

Venons -en à ce qui s’applique. Le ministre provincial de l’intérieur ayant fait son rapport à sa hiérarchie, l’opinion attend la réaction.
Cependant il appert entre les lignes que des meneurs tapis dans l’ombre seraient à la base de ce qui se passe au Tanganyika.

Tenez, pendant quarante huit heures, un important dispositif sécuritaire avait été déployé autour du siège des députés sans que le ministre provincial de l’intérieur n’en donne l’ordre. Fait plus grave encore, le ministre Gilbert Kankonde ayant l’intérieur et la sécurité dans ses attributions avait répondu à cette cacophonie « qu’il n’avait jamais donné l’ordre aux policiers d’investir l’Assemblée provinciale . » Il a même rappelé le caractère apolitique de la police nationale.
Question :Qui avait donné cet ordre digne d’une république où les forces de l’ordre sont au dessus de tout ? Difficile d’y répondre car sur place à Kalemie, les autorités policières ont justifié cet acte par un ordre hiérarchique donné semble-t-il depuis Kinshasa.


Comme si cela ne suffisait pas, des agents de police et de renseignement en civile ont pénétré la salle de plénière pour procéder aux arrestations !


Ce cas d’une gravité rare dans un État qui se veut de « droit » témoigne de l’ingérence des autorités du niveau supérieur dans l’imposition d’une majorité préfabriquée post électorale en province du Tanganyika.
Il dénote également la confiscation de certaines compétences du ministère de l’intérieur en province.

Coup d’état institutionnel

Les députés de l’Union sacrée,12 au total se sont arrogés tous les pouvoirs à l’Assemblée provinciale. Menés par le rapporteur Cyril Kimpu Awel, ils se permettent de siéger sans avoir atteint la majorité absolue des
membres de la plénière comme prévu dans leur propre règlement intérieur !


L’article 66 du règlement intérieur de cette Assemblée Provinciale éclaire : « L’Assemblée provinciale ne siège valablement qu’à la majorité des membres qui la composent. » Et à l’article 70 d’ajouter : « L’Assemblée provinciale ne prend les décisions que lorsque les deux tiers de ses membres sont réunis. »
Mais à quoi se réfèrent-ils, à rien à en croire à toutes ces dispositions. Ils sont là en train de démontrer de leur capacité à tout anéantir grâce à leurs biceps.

Ceci est simplement chaotique et n’aide pas à cette jeune province de poursuivre son ascension déjà entamée par le gouverneur Zoé Kabila.

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