Les mesures annoncées par le président Tshisekedi laissent pourtant sceptique le mouvement citoyen Lucha.



La Lucha redoute que l’ «  état de siège » « ne soit qu’une mesure cosmétique destinée à donner l’impression qu’on agit pour mettre fin aux massacres alors qu’en réalité, on maintient le statu quo ».

“Nous craignons que cette décision soit une mesure cosmétique destinée à donner l’impression qu’on agit pour mettre fin aux massacres, alors qu’en réalité on maintient le statu quo, voire on aggrave la situation”, a écrit la LUCHA dans une déclaration consultée par 24H.CD ce lundi 03 mai.

Pour éviter le surplace, Félix Tshisekedi devra prendre des mesures fortes pour éradiquer les groupes armés. A commencer par faire le ménage dans l’armée congolaise et relever de leur fonction les officiers « affairistes ou criminels ». Il faudra aussi punir ceux qui détournent la solde des militaires, et donner des moyens financiers à une armée qui reste sous-équipée.

Ce Mouvement Citoyen fait savoir que la « décision du président de la République de décréter l’état de siège sans une évaluation préalable de la la situation avec toutes les prenantes soulève plus de questions et d’inquiétudes qu’elle n’apporte d’assurance. La plus pressante est celle de savoir à quels problèmes ou défis précis relatifs au rétablissement de la paix et de la sécurité dans cette région de l’État de siège, permettrait de remédier , et de quelle manière ».

La LUCHA s’oppose également à la piste avancée par le premier Ministre dans son discours-programme : le remplacement de l’administration civile par une administration militaire.

Habitués aux effets d’annonce sur le retour de la paix à l’Est depuis Joseph Kabila jusqu’à Félix Tshisekedi, les Congolais de la LUCA se lassent de voir Kinshasa impuissant face aux groupes armés tout en demandant au Président de la République de « surseoir cette décision et de considérer plutôt la convocation urgente d’un dialogue tripartite gouvernement-MONUSO et population”.

Politiquement, Félix Tshisekedi n’a pas le droit à l’erreur sur le volet sécuritaire de son premier mandat. Il le sait d’autant plus qu’avec un budget des plus restreints (36 petits milliards de dollars) il ne pourra pas changer en deux ans la vie des Congolais. Moderniser l’éducation, la santé, les infrastructures, l’accès à l’eau ou à l’électricité… sont des chantiers titanesques qui demanderont beaucoup de moyens et de temps. Pour afficher un bilan présentable à la population avant les élections de 2023, Félix Tshisekedi doit donc mettre le paquet sur la sécurité.

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