Le coordonnateur de l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice,(ACAJ), Géorges Kapiamba, a lancé ce jeudi à Kinshasa, la campagne de sensibilisation des parlementaires sur la nécessité de lever les immunités des personnes citées dans les dossiers de détournement des deniers publics, notamment dossiers Bukanga-Lonzo et COVID 19.





Pour cette ONG, l’opinion tant nationale, qu’internationale est focalisée ces derniers temps en République Démocratique du Congo, non seulement sur la proclamation de l’état de siège, mais aussi sur l’interpellation judiciaire effective de certains acteurs politiques majeurs pour des faits présumés de détournement des deniers publics, leur reprochés dans l’exercice de leurs charges d’Etat.


Malheureusement, s’indigne cette organisation qui lutte pour une justice équitable, le statut politique passé et actuel des acteurs politiques soupçonnés de malversation, donne lieu à une polémique incompréhensible dans un Etat de droit où la rédevabilité constitue une règle essentielle dans la gestion de la res publica.


Bien que bénéficiant de la présomption d’innocence, l’ACAJ constate que les suspects tentent de se réfugier derrière les immunités parlementaires dont ils sont bénéficiaires, alors que les instances judiciaires promettent d’instruire objectivement les dossiers les concernant, sans parti pris, à charge et à décharge, pour assurer la pleine, entière et effective application de la loi.


Occasion pour Maître Géorges Kapiamba, de rappeler que ACAJ a toujours inscrit son action dans la lutte contre des poursuites abusives ou infondées. Cependant, révèle t-il, il lui revient de plusieurs documents consultés que celles qui sont envisagées a ce jour, c’est-à-dire résultant des investigations dùment menées par l’Inspection Genérale des Finances (IGF), ont débouché sur des présomptions sérieuses de détournement des deniers publics, qui nécessitent un regard pertinent des juges compétents aux fins de les confirmer ou de les infirmer.


L’ACAJ rappelle que le détournement des deniers publics et la culture de l’impunité sont des maux à la base du désastre socio-économique qui fait de la République Démocratique du Congo un des pays de la planète les plus corrompus et pauvres.


D’où estime t-elle, il y’a nécessité de lever les immunités des auteurs présumés des actes sus vantés en vue de contribuer à l’œuvre de la lutte contre l’impunité et de moralisation de la gestion publique.


À cet effet, l’ACAJ encourage les responsables visés par les conclusions des enquètes diligentées par IIGF d’offrir toute leur coopération à la Justice et de ne pas adopter une posture de défiance, susceptible de jeter l’opprobre sur le Pouvoir judiciaire congolais.


Le refus pour les Parlementaires de lever les immunités dont sont couvertes les personnes suspectées constituerait selon ACAJ, un acte de complicité, de trahison à l’égard de la confiance que le peuple place en eux et surtout une participation active à la perpétuation de la misère des Congolaises et Congolais.


Par conséquent, l »ACAJ appelle ainsi les Bureaux de Senat et l’Assemblée Nationale à prioriser, avant la fin de la session de mars en cours, l’examen des demandes de lever des immunités leur soumises par le Procureur Général près la Cour Constitutionnelle, et le Procureur Général près la Cour de cassation.


Notez que la compagne lancé par l’ACAJ vise principalement deux dossiers qui défrayent la chronique. Il s’agit des dossiers portant sur la gestion des fonds publics alloués au projet Bukanga-Lonzo, et à la riposte contre la pandémie a Covid 19.

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