Ce sera la première fois qu’une autre institution lui dise « Non » depuis qu’il a fabriqué son « Union Sacrée pour la Nation », un premier camouflet pour le Président Tshisekedi. En effet, l’Assemblée Nationale a rejeté (pour l’instant) l’examen du projet de loi portant habilitation du gouvernement, tel que souhaité par le Chef de l’État actuel.




Ce projet de loi veut permettre d’obtenir du parlement la délégation de son pouvoir en autorisant au gouvernement ou au Président de la République de légiférer-par ordonnances-lois-sur trois domaines : l’état de siège, la reformes des finances publiques et le numérique.


Présenté et défendu par Christophe Lutundula et Eberande Kolongele, ce projet de loi a été pourtant adopté au Sénat alors que les députés nationaux se sont simplement opposés qu’elle soit inscrite au calendrier des matières à traiter au cours de cette session de mars.


Même si rien n’est perdu à l’heure actuelle, la première décision des parlementaires acquis à la nouvelle « Union Sacrée pour la Nation » de Tshisekedi apparaît comme le premier grand camouflet que reçoit le Président de la République actuel, qui n’avait jamais reçu jusque-là de résistance depuis l’installation des actuels bureaux de deux chambres du parlement.


Au Sénat par exemple, les sénateurs ont été très critiques sur ce projet de loi mais l’ont voté à la fin.


Dans les couloirs du Palais du peuple, les députés nationaux ne cachent pas leurs craintes de voir l’exécutif s’accaparer pour longtemps de leur pouvoir et agir dans l’arbitraire.


Malgré l’insistance de Christophe Mboso Kodia pour tenter de convaincre l’Assemblée Nationale, les députés ont simplement et purement rejeté l’inscription de ce projet de loi aux matières à examiner.


Un député explique qu’à la lumière de l’article 144 de la constitution de la RDC , la clôture de cette session ordinaire au Parlement est d’office retardée étant donné que l’État de siège est déjà proclamé durant une session ordinaire.


« Il n’est ni question d’une loi d’habilitation ni de convocation d’une session extraordinaire. La prolongation de l’État de siège ou d’urgence est de la compétence du parlement ».


L’Assemblée Nationale prend-t-elle conscience de son pouvoir après plusieurs mots d’ordre provenant du Président de la République avant, pendant et après les événements de la rupture avec son partenaire du Front Commun pour le Congo (FCC) de l’ancien Président Joseph Kabila? Rien n’est sûr actuellement mais en tout état de cause, les parlementaires, voudraient, visiblement avec cette « rébellion » faire prévaloir leurs pouvoirs dans un pays où la tendance est à la concentration des pouvoirs entre les mains d’un seul homme: le Président Tshisekedi!


N’est-ce pas un peu tard après avoir suivi aveuglement tous les mots d’ordre? C’est ce qu’on verra!


Jean-Luc M.

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