Ils ne pouvaient croire à tout sauf à ce scénario. Pas voir le président se permettre le luxe d’offrir aux meilleurs salariés de la République des grosses cylindrées qui coûtent des millions de dollars à l’État congolais. Quelque soit l’origine de l’argent et même si ça venait de sa poche, le président ne pouvait pas, maugrée un de ses partisans. Des orphelinats, homes de vieillards en ont besoin.
Et pire, le clin d’oeil du chef aux députés est fait au moment où le volcan de Nyiragongo a craché de nombreux sans abris, laissant au passage des familles entières dans la pauvreté totale. Et que dire de Beni et ses nombreux déplacés qui vivent l’enfer. La dimension humaine doit prévaloir dans un pays où le peuple vit dans la misère noire. En plus, plusieurs contrées de ce pays dont les immenses richesses ne profitent qu’à un groupe d’oligarques, manquent de tout. Pas de centres de santé, pas d’écoles, d’eau potable, d’électricité. Comme au moyen-âge, les élèves étudient à même le sol. Triste réalité.
Depuis la fuite de l’audio de Mboso sur le don présidentiel, les bonnes consciences se demandent si cette République a des dirigeants patriotes. Le rétropédalage du speaker pour couvrir le président de la République ne tient pas. Les députés présents certifient la thèse d’un don. D’ailleurs, le crédit véhicule est toujours souscrit au début de la législature par les députés qui le désirent. Ce n’est pas une obligation. Depuis que cette pratique a été instaurée, jamais les 500 députés n’ont souscrit à 100%. Ils n’ont pas tous les mêmes priorités. D’ailleurs, les autres élus refusent de s’entrainer dans cet engrenage difficile de remboursement. Mais cette fois-ci, curieusement tous les 500 députés sont partants pour les jeeps. Ridicule. En plus en moins de 24 mois des élections, cet argument puéril va faire rire les anges. Au pouvoir, l’Udps devait être l’antithèse du régime Kabila mais le constat est que ce parti tombe dans les mêmes travers. La culture de la jouissance et du gain facile s’installe au sommet de l’État. Les donneurs de leçon d’hier sont rattrapés aujourd’hui par leurs gestes immatures.
La clameur publique exige désormais une enquête de l’IGF sur l’origine des fonds qui ont servi à l’achat de ces véhicules. L’ODEP, l’Acaj et l’Asadho demandent à Jules Alingete de se pencher sur ce scandale du régime Tshisekedi.