En Republique Démocratique du Congo , la question de la nationalité pour être présidentiable continue de refaire surface à deux ans et demi de la fin du mandat de Félix Tshisekedi.

La récente réaction est de l’épouse de l’ex président Joseph Kabila qui s’est exprimée lors d’un rassemblement à Lubumbashi .


A en croire Olive Lembe , cette polémique n’a pas sa raison d’être au moment où le pays est unifié grâce à son époux Joseph Kabila .

« Si moi je me permets de parler, c’est parce que involontairement, je me suis retrouvée leader d’opinion quand-même parmi les femmes du Congo. Joignons-nous chers compatriotes, unissons-nous. Des querelles inutiles, des rejets, de choix soit disant de congolité et consorts, ça ne nous amènera nulle part. Ça risque de provoquer notre chute encore une fois. Et pourtant, nous avons déjà pris un très bel élan avec tout ce que mon mari Joseph Kabila Kabange a consenti comme sacrifice, de façon à ce que nous en arrivions là. Nous n’avons pas besoin de reculer. Je pense que le peuple congolais dans son entièreté est d’accord avec moi… » a t-elle dit .

La tension est forte

Noël Tshiani a fait une proposition de loi selon laquelle « ne peut être candidat président de la République que celui qui est né de père et mère congolais ». Un sujet qui préoccupe particulièrement le camp de Moïse Katumbi dont sa nationalité avait déjà fait l’objet des débats avant la présidentielle de 2018.

La Constitution de la RDC stipule en son article 10 que « la nationalité congolaise est soit d’origine, soit d’acquisition ». Elle est d’origine si l’un ou les deux parents sont congolais.

Noël Tshiani, ancien candidat à la présidentielle de 2018 veut faire modifier cette disposition. Il propose que le candidat à la présidence soit désormais « né de père et de mère congolais » : « Nous voulons nous assurer que nous n’allons pas permettre l’accès aux fonctions de souveraineté à des gens dont on n’est pas sûr de leur loyauté totale à l’égard de notre pays. Ce n’est pas pour les élections de 2023 tout simplement. »

« Il faut que l’on respecte la Constitution du pays »

Dans le camp de Moïse Katumbi, on estime que cette proposition de loi sur la nationalité vise à écarter son leader de la course à la présidentielle de 2023. Pour sa part, Moïse Katumbi rappelle que la question de la nationalité est déjà réglée par la Constitution : « Nous ne devons pas faire marche arrière dans le pays. Il faut que l’on respecte la Constitution du pays. S’il y a de l’injustice, nous allons le dénoncer, nous allons nous défendre. Et cette division ou mieux distraction, nous ne pouvons jamais l’accepter. »

Dans le même temps, Moïse Katumbi clôturait à Lubumbashi les activités du lancement officiel de son nouveau parti politique « Ensemble pour la République ».

Concernant la proposition de loi sur la nationalité, elle est encore entre les mains des députés des différents regroupements politiques, indique son initiateur Noël Tshiani, sans donner davantage de précisions. Il espère qu’elle sera déposée au bureau de l’Assemblée nationale au courant de la session parlementaire en cours.

Africa 24 sur 24



 

LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top