Le président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo est attendu dans la capitale, après avoir passé plus d’une semaine dans la partie Est du pays où il s’imprégner de la mise en œuvre de l’État de siège au Nord-Kivu et Ituri. Le chef de l’Etat a profité de son séjour dans ces régions pour signer des contrats de construction d’infrastructures routières avec l’Ouganda, et conclure des accords commerciaux avec le Rwanda.

Une fois de retour dans la capitale, le président de la République va devoir renégocier les contrats miniers en vue de concrétiser son souhait sur ce dossier. Car, il a déjà exprimé la volonté de renégocier certains contrats miniers, pour permettre à l’Etat congolais d’avoir une part significative des retombées de l’exploitation minière.

Il s’agit d’une opportunité afin d’augmenter les revenus publics. Surtout quand on sait que lors de la signature de certains contrats miniers, l’État congolais était en position de faiblesse. N’eut été la situation sécuritaire dans la partie Est du pays à laquelle s’est ajoutée l’éruption volcanique du Nyiragongo, le Chef de l’État Félix Tshisekedi devait se rendre en Chine pour renégocier les contrats miniers conclus par l’ancien régime.

Dans l’ex province du Katanga, précisément au Lualaba, considéré comme province minière, la plupart des concessions minières sont tenues par des firmes chinoises. Le cas de Sicomines, un projet ambitieux conclu en 2007 entre l’État congolais et les entreprises chinoises que d’aucuns taxent de troc, surtout qu’il s’agit d’échange de minerais contre la construction des infrastructures.

Ce projet, notent des experts en la matière, est à revoir à cause de son opacité car, l’État congolais, propriétaire des mines, perd plus au détriment des firmes minières. Le processus de renégociation de certains contrats miniers, que va bientôt entamer le Président de la République, est aussi une occasion pour assainir le secteur extractif congolais, pour faire changer des pratiques, et atténuer les risques de corruption.

Cela, en dépit du fait que la gestion de revenus issus du secteur extractif ne profite pas de manière significative aux populations congolaises, en général, et aux populations des zones d’exploitation, en particulier. Mais ça peut être un pari risque pour le pays qui fera face au procès au niveau d’arbitrage. A ce niveau, la RDC n’a jamais gagné, comme ce fut le cas en 2011, avec le Canadien First Quatum.

Certains experts craignent que la renégociation de certains contrats miniers par le chef de l’État constitue une menace contre le climat des affaires. Il faut craindre que les opérateurs miniers qui ne seront pas d’accord avec Kinshasa, se décident à quitter le pays pour aller investir ailleurs. Ce qui ferait perdre à la RDC beaucoup d’argent dû au paiement de taxes à cette période de la Covid-19 où le pays a besoin de devises pour faire face aux effets collatéraux de crise sanitaire.

Le G7, le groupe de 7 grandes entreprises minières qui s’étaient opposé à la promulgation du Code minier révisé par Joseph Kabila risque de faire le chantage au Gouvernement Lukonde.

Par GKM
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