"Nous voulons, qu'il n'y ait, au gouvernement, que des gens qui vont défendre leur bilan en 2023. C'est pourquoi, nous (plaidons) pour avoir une Coalition gouvernementale homogène", déclare Steve Mbikayi, membre de l'Union sacrée, invité du Magazine Face-à-Face sur Top Congo FM.




L'ex-sociétaire du Front commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila, estime qu'"à l'heure actuelle, ce n'est pas homogène. Il est des gens qui ne sont pas prêts à défendre le bilan" de ce régime.


"On s'est rendu compte que c'est impossible d'avoir un candidat commun (pour la prochaine présidentielle) à l'union sacrée. Il y a là-dedans, dans le gouvernement, des opposants qui sont en train de travailler, apparemment, contre le Chef de l'État", attaque celui qui est également initiateur du Front patriotique 2023, une organisation de soutien à la candidature de Félix Tshisekedi pour un second mandat.


FCC-CACH bis


"Vous n'avez qu'à voir quand le Chef pose des actions, quand il est critiqué, attaqué, ces gens là ne le défendent pas du tout, ils sont même d'accord avec ceux qui le critiquent", pointe-t-il.


"On a vu lors de la dernière sortie médiatique du Chef de l'État, les communicateurs des gens qui sont au gouvernement, en train d'attaquer le Président de la république pour que son image soit ternie. Comme ils ont un candidat Président de la République pour 2023, plus le Chef est réduit dans l'opinion, mieux ça vaut pour eux", insiste l'ex-Ministre FCC.


"Quand on attaque le bilan du gouvernement, du Chef de l'État, qui est, à mon avis, positif mais qu'on rend négatif dans l'opinion, ceux qui sont dans ce gouvernement, sont réservés, ils n'interviennent pas. Il n'y a que l'UDPS et le Front patriotique 2023 plus le Parti travailliste qui interviennent pour tenter de faire le contrepoids. On est en train de vivre FCC-CACH bis, au sein du gouvernement", s'alarme Steve Mbikayi.


Qui subodore maintenant une stratégie : "d'un moment à un autre, ils pourront se retirer de l'Union sacrée mais laisser leurs ministres, faire semblant comme s'ils ont désobéi pour qu'ils continuent à placer leurs hommes partout, préparer leur campagne", relève-t-il sans toutefois citer personne, même si on peut logiquement penser qu'il fait allusion à Ensemble pour la République et son leader Moïse Katumbi, qui menacent de se retirer de l'Union sacrée en cas d'examen de la proposition de loi sur la congolité, verrouillage des hautes fonctions à ceux dont les 2 parents ne sont pas congolais d'origine).


Coalition homogène, mode d'emploi


À la question de savoir comment pourrait se constituer la fameuse "Coalition homogène", Steve Mbikayi qui a clairement la suite dans les idées, révèle avoir fait un exercice au niveau de son Front patriotique 2023. En somme, "il faut (compter) le nombre de députés qui sont pour le Chef de l'Éta", confie-t-il.


Et de reprendre, "quand on voit le nombre de députés, même si ceux menacent, partaient aujourd'hui, encore que tous leurs députés ne partiront pas, nous aurons toujours une majorité, même relative pour travailler dans l'harmonie, la concorde et défendre notre bilan", assure-t-il.


Prêt pour le débauchage


En d'autres mots, celui qui, en décembre dernier, s'opposait énergiquement et déclare encore aujourd'hui continuer à s'opposer au débauchage, n'y verrait plus aucun inconvénient.


"Nous sommes en face d'une réalité politique. (Le débauchage) joue contre les partis politiques, je n'encourage pas le fait de changer de position en plein mandat, mais c'est une donne qui est intervenue dans cette législature, c'est la réalité du moment", explique-t-il avec un cynisme assumé avant de lâcher : "la politique, c'est le monde du réel. Il faut être pragmatique".

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