Le gouvernement qu’ils coforment avec d’autres alliés n’a pas encore totalisé cent jours, mais ils ne se supportent plus. De soutiens de Félix Tshisekedi et ceux de Moïse Katumbi se renvoient des piques par presse interposée et dans les réseaux sociaux. Des tensions sont tellement vives que Ensemble pour la République recourt à la rhétorique de l’opposition, se montrant très critique envers le parti présidentiel.

Ce dont on peut qualifier de bras de fer entre les soutiens du Président de la République, particulièrement de son parti politique l’UDPS et ceux de Ensemble pour la République étaient prévisibles et ne peuvent surprendre personne.

En tournant le dos au Front Commun pour le Congo(FCC), le Chef de l’Etat a tendu la main et ouvert le cœur à ses anciens collègues de l’opposition, notamment Jean-Pierre Bemba et Moïse Katumbi.

Accueilli en triomphe à Kinshasa, ce dernier avait été reçu lors des consultations présidentielles du Palais de la Nation et depuis, c’etait le parfum d’un amour inconditionnel.

Mais des observateurs n’étaient pas convaincus de la volonté des nouveaux alliés de taire leurs ambitions personnelles au profit de l’intérêt général.

Moins de trois mois après l’investiture du gouvernement d’Union sacrée de la Nation, les faits leur donnent raison. En effet, depuis quelque temps, des tensions sont perceptibles dans la toile entre les soutiens de Félix Tshisekedi et ceux de Moïse Katumbi. Elles ont augmenté en intensité depuis le dépôt du projet de loi controversée sur la congolité.

Redoutant derrière l’initiative de Noël Tshiani une stratégie politicienne visant à fermer la porte de la magistrature suprême à son leader, Ensemble pour la République a brandi la menace de se retirer de l’Union sacrée de la Nation en cas d’inscription de ladite proposition portée par le député national Nsingi Pululu au calendrier des activités parlementaires.

L’UDPS a préféré le déni, rappelant notamment que c’est grâce aux mesures de décrispation prises par le Président Félix Tshisekedi que Katumbi est rentré d’exil et a récupéré ses intérêts économiques gelés sous Joseph Kabila. Pourtant, de membres du parti présidentiel savonnent sérieusement Katumbi et des Katumbistes se montrent très critiques à l’égard du régime dont ils sont co gestionnaires car faisant partie des institutions dans le cadre de l’Union sacrée de la Nation.

Après l’arrestation du coordonnateur de sa jeunesse, Jacky Ndala, Ensemble pour la République a attiré, le 18 juillet dernier, « l’attention du Président de la République sur le péril de l’intolérance et de l’absolutisme qui prennent corps auprès de certains leaders de sa famille politique et des institutions dont il est garant du fonctionnement ».

Entre temps, Jacky Ndala a été transféré au parquet général près la Cour d’appel de Kinshasa Matete et il sera fixé sur son sort ce mardi 20 juillet 2021.

Il lui est reproché l’incitation à la rébellion et l’incitation à l’attentat, d’après le Président de l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ), Georges Kapiamba.

S’approche-t-on de l’éclatement de l’Union sacrée de la Nation? En tout cas, le parti politique de Moïse Katumbi envisage sérieusement cette hypothèse.

ALT. 

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