*En l’absence d’un consensus réclamé par les églises Catholiques et Protestants, Denis Kadima Kazadi, adoubé par six autres églises membres des confessions religieuses, a été voté. Les PV de cette désignation faisant foi, il va de soi que sa candidature soit transmise, sans plus tarder, à l’Assemblée Nationale, pour entérinement. Mais, pendant ce temps, les deux premières églises qui, sur fond de cette dissension, avaient déjà commencé à crier à la marginalisation ainsi qu’aux pressions politiques, depuis le week-end dernier, promettent de se prononcer incessamment avec une nouvelle déclaration. Doit-on imaginer que la désignation de Denis Kadima Kazadi, ce mardi 27 juillet 2021, sonne-t-elle le glas de l’éclatement d’une nouvelle crise interne persistante au sein des Confessions religieuses autour du processus du choix du successeur de Corneille Nangaa Nabiluo à la CENI ?

Consensus ou vote ?

Alors que deux  églises catholiques et protestantes parlent encore d’un consensus à rechercher autour d’un candidat au meilleur profil pour succéder à   Nangaa, les  autres églises, six au total, sont passées hier au vote.

Si,   pour les deux premières,  le choix du nouveau Président de la CENI devait encore demeurer dans les dépendances d’autres compromis à trouver aujourd’hui ou demain, il n’en est plus le cas pour  les six autres, à savoir, les  églises  kimbanguiste, églises de  Réveil, orthodoxes, musulmans, églises indépendantes et armée du Salut qui, quant à elle, ont  désigné  ce  mardi 27 juillet 2021,   dans la soirée, M.   Denis Kadima Kazadi, 59 ans,  un expert en matière d’élections jouissant d’une grande réputation à l’échelle internationale à la tête de la CENI.

Autant qu’il en sera le cas pour  d’autres membres du Bureau, si ce choix-là, tel qu’il a été opéré hier  au siège de la CIME, est validé à l’Assemblée Nationale, conformément à la loi en vertu des Procès-Verbaux en cours de transmission, cette candidature de Denis Kadima  ouvre la voie à la succession à  Nangaa.

Mais, selon la procédure, il devra d’abord  présenter les grandes lignes de sa vision  ainsi que de ce  qui pourrait être  son engagement solennel au respect de la Constitution, des lois de la République et à  la tenue  des prochaines élections   à l’Assemblée Nationale. Et puis, une fois sa  candidature entérinée, c’est alors que   la Chambre basse du Parlement la transmettra,  à son tour, au Président de la République, pour l’Ordonnance d’investiture.

Au cas  contraire,  s’il n’est pas d’accord, le Président de la République, dans l’exercice de son pouvoir discrétionnaire,    dispose de moyens  les plus étendus pour renvoyer, en cas de nécessité,  le dossier au Parlement moyennant, évidemment, quelques observations, orientations ou recommandations.

Qui est Denis Kadima Kazadi ?

Expert en élections, démocratie et bonne gouvernance,  il est aussi actuel Directeur exécutif de l’institut électoral pour une démocratie durable en Afrique-EISA.  Assistant technique et financière pour le référendum sur l’autodétermination que Soudan du Sud, il a aussi travaillé pour le compte de PNUD comme conseiller technique principal des élections en Tunisie.

En 2004-2006 apporta  un appui technique à l’ex-CEI (commission électorale indépendante)  placée, en ce moment-là, sous l’autorité  de  l’Abbé Muholongu Malumalu Apollinaire.

Denis Kazadi Kadima est  licencié en sciences politiques et administratives issue de  l’Université de Lubumbashi. Il est également  détenteur d’un Master en Sciences politiques  obtenu à  l’Université de Witwatersrand en Afrique du Sud.

LPM

 

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