Le jeudi 26 août dernier, 7SUR7.CD est entré en contact avec la compagnie aérienne Busy Bee Congo pour en savoir un peu plus. D’après Ted Hoareau, directeur d’exploitation de cette agence d’aviation, il est faux de dire que les vols sont suspendus sur Butembo-Beni suite à une quelconque grève d’aviateurs.
Il justifie l’absence momentanée de ses avions par leur maintenance au niveau de Nairobi (capitale kenyane, Ndlr).
« Pour le moment, je suis à Nairobi. On a emmené nos avions en maintenance. Donc, depuis quelques temps, nos avions devaient aller en maintenance et nous y sommes. Quand vous dites que nous, nous avons suspendu nos vols, là vous dites ce que nous on n’a pas proclamé. Veuillez aller à l’aviation civile, vous allez voir notre demande de sortie, datant de deux semaines. Les avions ont une date de maintenance qu’il faut respecter. Il y a toujours des rumeurs. Et les gens racontent ceux qu’ils veulent. Nous avons des documents signés par la République que l’avion quitte le Congo pour aller à Nairobi. Si je n’entretiens pas mon avion, vous allez encore dire que je vous fais voler dans des avions poubelles, des cercueils volants. Lorsque j’emmène mon avion en maintenance, vous osez dire que j’ai suspendu les vols. Ça ne sert à rien qu’un avion vol sans être maintenu ! », a-t-il expliqué.
Jusqu’à 10h de ce vendredi, certains bureaux étaient fermés à l’aérodrome de Butembo. L'absence des agents est remarquable. Aucun vol n’a atterri depuis plus d’une semaine.
Un agent de la Régie des Voies Aériennes (RVA) abordé par 7SUR7.CD n’a pas voulu trop commenté la situation.
« Nous, nous n’avons pas une idée à donner parce que nous ne dépendons que des aviateurs. Je ne peux que vous orienter vers la compagnie Busy Bee Congo », a-t-il brièvement répondu sous l’anonymat.
Pour rappel, c’est depuis le 7 août de l’an en cours que le gouvernement congolais a officialisé la baisse des prix des billets d’avions dans des proportions dépassant les 40% pour les principaux trajets. Cette mesure n’a pas convaincu tous les responsables des compagnies aériennes.
C’est par exemple le cas de la patronne de la compagnie d’aviation aérienne Mwant Jet, Geuda Yav, qui estime que l’arrêté du ministère de l’économie « est un sabotage à la fois des compagnies locales et du développement ».
Joël Kaseso
