Une escouade de policiers, avec à leur tête un galonné de la police surnommé « Mal à l’aise », était positionnée, de bonne heure, près de la porte principale de l’école secondaire sus évoquée, afin de prévenir tout dérapage de la part des finalistes affectés à ce centre.
Comme si les éléments de la police étaient préalablement informés de la présence de faux élèves finalistes dans le secteur, on les a vus subitement prendre en étau un groupe d’infiltrés, porteurs d’uniformes bleu-blanc, mais, à la différence d’élèves réguliers, leurs têtes étaient ceintes de bandeaux rouges. Par ailleurs, une fouille rapide de leur accoutrement a permis aux policiers de découvrir, sous leurs uniformes, des jackets rouges.
Compte tenu de ce signalement suspect, ces faux finalistes ont été immédiatement mis aux arrêts et jetés sans ménagement dans la jeep de la police, pour une destination qui pourrait être le siège du district de Tshangu.
On laisse entendre que d’autres porteurs de jackets et bandeaux rouges ont été interpellés dans les environs de plusieurs centres d’examens d’Etat des quartiers de N’Djili.
A en croire des informations en circulation non seulement dans cette municipalité mais aussi à travers Kinshasa, des inciviques auraient prévu de perturber la fin de l’Examen d’Etat dans la capitale, en s’attaquant aux finalistes. Et, au-delà des agressions de ces derniers se cachait un agenda de provocation des troubles à travers la ville. Pour quelle finalité ? La question reste posée.
Ces infiltrés étaient-ils instrumentalisés par un parti politique ou appartiendraient-ils aux gangs de délinquants communément appelés « Kuluna » ? Ici aussi, le mystère reste entier.
En tous les cas, leur neutralisation, avant qu’ils ne passent à leurs actions diaboliques, a épargné à la commune de N’Djili et peut-être, Kinshasa, d’une situation dramatique.
Jean-Pierre Nkutu
