Indignation, désolation, humiliation, c’est en tout cas l’essentiel des réactions au sein de la classe politique quelques jours après la marche de Lamuka du 15 septembre, contre la politisation de centrale électorale. La marche interdite de Lamuka a été dispersée par la police.




Plusieurs réactions ont été enregistrées contre Martin Fayulu, l’un des leaders de Lamuka. Au cours de la marche, Martin Fayulu avait tenu des propos déplacés sinon désobligeants envers le Chef de l’État, Félix Tshisekedi mais aussi envers les forces de l’ordre.

Celui qui se réclame le président élu avait taxé le Chef de l’État, « Félix Tshisekedi d’incapable et un coureur des jupons ». À un policier, Martin Fayulu l’a qualifié de « Bolole », traduit en français à « imbécile ».


Des propos indignes directement condamné par le député national, Eliezer Ntambwe. Ce membre de l’Union Sacrée de la Nation, famille politique du Président, Tshisekedi se dit déçu de ce comportement.


« Je ne pouvait jamais imaginer le président Fayulu descendre aussi ci-bas. Il pouvait tout dire mais pas insulté le Chef de l’État. La fonction président de la République est sacrée », a-t-il indiqué.


Le député Ensemble de Moïse Katumbi regrette également les propos déplacés envers le policier.


« Si jamais Fayulu devenait président, je ne pense qu’il se fera directement sécurisé par les militants de son parti Ecidé ou Lamuka. Ça sera les même policiers qu’insulte aujourd’hui », a-t-il fustigé.


Des poursuites judiciaires contre Fayulu ?


À la question de savoir si l’Union sacrée peut entamer des actions en justice contre Martin Fayulu, le député national, Eliezer Ntambwe répond.


« Non. Nous ne devons pas chercher à faire fabriquer les gens. C’est un peu comme Mobutu faisait avec Tshisekedi. Mobutu pensait qu’en faisant emprisonné Tshisekedi le père qu’il parviendrait par l’affaiblir. Mais par contre, il le rendait encore plus célèbre. Je ne pense pas que l’État peut s’engager en justice contre Martin Fayulu. Seul le peuple va le juger, surtout qu’il se dit le soldat du peuple », a-t-il conclu.

De son côté, le secrétaire général de l’Ecidé, parti politique de Martin Fayulu dénonce une récupération politique. D’après Devos Kitoko, les propos de Martin Fayulu ont été sortis de leur contextes.


« Il s’agit simplement d’une récupération politique par les détracteurs de Martin Fayulu. Faisons l’effort de replacer les propos de Martin Fayulu dans son contexte. Martin Fayulu arrive sur le lieu de la marche. Sur place, il est accueilli par une pluie de policiers très violents. Le commandant du peuple observe, il regarde comment des policiers s’adonnent à dépouiller les veilles mamans, les jeunes garçons. Face à un tel comportement, Martin Fayulu réagit et interdit ces policiers s’agir ainsi mais sans succès. À sa place, quelle serait votre réaction ? C’est le comportement de policiers que Martin Fayulu a fustigé », a réagi Devos Kitoko, le secrétaire Général de l’Ecidé aux critiques contre Martin Fayulu.


Mais la question ne s’arrête pas là. Dans la foulée, une organisation des femmes a dans un communiqué annonce le dépôt d’une plainte contre Martin Fayulu pour injure public. Question, Martin Fayulu est-il réellement le commandant du peuple ou l’homme aux insultes faciles ?


Une autre plainte a été déposée le jeudi 16 septembre par la société civile des dépendants des policiers et militaires (SOCIDEPOM).

Pauliane Budjamabe, coordonnatrice de ladite structure, demande que justice soit faite aux policiers victimes de ces insultes.


« En effet, nous venons porter plainte contre Monsieur Martin Fayulu Madidi pour avoir injurié nos policiers ce mercredi 15 septembre pour des raisons qu’il aura à vous expliquer en les traitant de Bolole ou Bourriques, dans une vidéo que nous avons tous suivis dans les réseaux sociaux », indique la correspondance.


Cette plainte tire également son soubassement sur la loi N°13/013 du 1er Juin 2013 portant statut du personnel de carrière de la police dans son titre 3 relatif aux droits, devoirs et incompatibilités dans son article 43.


Le 15 septembre, Lamuka avait tenté de marcher pour dire « non à la politisation de la CENI, non au glissement, oui aux réformes institutionnelles » .

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