Jules Alingete, Inspecteur Général, Chef de service à l'Inspection générale des finances (IGF) a confié à ACTUALITE.CD que son institution s'apprête à rendre public le rapport de l’audit mené à la Présidence de la République à la suite de plusieurs soupçons des détournements. Cet audit porte principalement sur les effectifs à la Présidence et les divers contrats signés.

« L’audit de la présidence de la République porte tout d’abord sur les effectifs utilisés par la Présidence de la République et tous les contrats signés par la Présidence de la République. C’est un audit qui a commencé il y a trois mois, et aujourd’hui, je pense qu’ils [inspecteurs, Ndlr] sont en phase finale. Des observations ont été adressées aux différentes personnes concernées par les contrats et les effectifs. Ils sont en train de répondre et quand ils vont finir nous allons tirer les conclusions. Nous avons toujours été transparents, que les gens soient tranquilles », a déclaré Jules Alingete au cours d'une interview conjointe ACTUALITE.CD et Jeune Afrique fin août dernier.

M. Alingete qui est arrivé à la tête de l’IGF il y a une année, a déjà initié plusieurs enquêtes sur des dossiers considérés lourds, ayant conduit à la perte par l’Etat congolais d’importantes sommes. C’est notamment la débâcle du projet Bukanga Lonzo dans lequel plus de 200 millions USD sont perdus.


« Nous avons trouvé une IGF qui était devenue spectateur des malversations financières. Une IGF impuissante parce que privée d'un appui politique important et privée également des ressources humaines capables d'affronter le défi. Nous avions trouvé que le gestionnaire public considérait que les biens et finances publiques étaient devenus leur propriété et pouvaient en faire ce qu'ils voulaient. Pour votre information, à mon point de vue, le Congo n'était pas loin de la corruption et des malversations financières telles que vécues en Afghanistan », a indiqué Jules Alingete.

Au cours d'un échange avec les forces vives de la province de l'Ituri, plus précisément à Bunia, le Chef de l'État Félix Tshisekedi avait loué l’action de l’Inspection Générale des Finances (IGF). Il s'était montré satisfait du travail fait par les inspecteurs.


« Je vous avais parlé du déboulonnage, de la lutte contre la corruption. Aujourd’hui on le voit. C’est vrai que ce n’est pas encore parfait, mais il y a déjà des avancées considérables. On sent de plus en plus qu’il y a la peur du gendarme, de l’Etat"avait déclaré Félix Tshisekedi.

Et d'ajouter : Aujourd’hui, un responsable avant de mettre l’argent dans sa poche, il réfléchit: « si l’IGF passe par ici, je suis cuit ». C’est à cela que sert l’Etat. La justice est le bras séculier de l’Etat de droit. C’est l’une de mes priorités. La justice est un des ventres mous de notre administration ».

Clément Muamba



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