En septembre 2020, la réunion a été une nouvelle fois reportée après que l’Ouganda a fait remarquer à la RDC que la nouvelle date, fixée à un mois plus tard, coïncidait avec une réunion ministérielle de l’Union africaine (UA), qui est actuellement présidée par Kinshasa. Cependant, le dossier est revenu sur le bureau du président Felix Tshisekedi depuis trois semaines. Selon nos informations, le président de la RDC envisage de tenir le sommet début décembre, mais cette nouvelle date ne fait pas l’unanimité.
Un refus clair
Le Chinois Huang Xia, envoyé spécial des Nations unies pour la région des Grands Lacs, insiste sur le fait que les préparatifs doivent commencer le plus tôt possible. A la mi-septembre, il s’est adressé directement à Tshisekedi. Selon nos informations, le diplomate lui a d’abord suggéré de confier la préparation de cette réunion à l’Angola. En effet, Luanda organise début novembre un sommet extraordinaire entre les pays de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs.
Selon une source onusienne, « il est possible pour plusieurs pays de la région de faire d’une pierre deux coups en organisant en même temps le sommet sur l’accord-cadre. » Le Burundi, en particulier, serait prêt à accepter cet arrangement.
Néanmoins, Tshisekedi reste sur ses positions et insiste pour que l’événement se déroule dans son pays. Xia lui a conseillé de tout mettre en œuvre pour que le sommet se tienne le 24 février 2022, date du neuvième anniversaire de la signature de l’accord-cadre d’Addis-Abeba. Le chef de l’État a toutefois refusé catégoriquement, affirmant qu’il voulait organiser le sommet avant de céder la présidence de l’UA au Sénégal.
Une équipe d’experts du bureau de l’envoyé spécial des Nations unies pour la région des Grands Lacs s’est rendue à Kinshasa début octobre pour faire le point sur l’avancement des préparatifs, mais à ce jour, aucune équipe n’a été mise en place à Kinshasa. Le comité d’organisation – qui était co-présidé par Marie Tumba Nzeza, alors chef de la diplomatie, et François Beya, le « Monsieur Sécurité » du président – n’a toujours pas été réactivé. Au ministère congolais des Affaires étrangères, plusieurs sources indiquent qu’aucune initiative n’a été prise et que – à ce jour – les notes verbales informant les pays de la région de la nouvelle date du sommet n’ont pas encore été envoyées.
Source : africanreport, congoactu.net