Le Sénat a adopté, vendredi, lors de la plénière présidée par son président, Modeste Bahati Lukwebo, la synthèse des rapports des vacances parlementaires, tenues du 16 juin au 14 septembre 2021, sur l’ensemble du territoire national, dans laquelle il juge mitigée l’action de l’Etat dans plusieurs secteurs nationaux.

Dans une sorte d’un diagnostic plurisectoriel non complaisant présenté ce jour, le Sénat alerte sur plusieurs problèmes récurrents à la base du blocage du développement des provinces.

Au plan politique, administrative et juridique, la commission composée de 27 membres, fait observer notamment la non opérationnalisation de la caisse nationale de péréquation, l’instabilité des institutions provinciales, l’irrégularité de la rétrocession de fonds dus aux provinces et aux entités territoriales décentralisées, l’irrégularité de l’unicité de la paie des émoluments des députés provinciaux, la non maitrise des effectifs des agents de l’Etat, le nombre insuffisant des magistrats, la non-mécanisation des nouvelles unités, le manque d’infrastructures essentielles des services publics et la spoliation des biens de l’Etat.

S’agissant de l’aspect sécuritaire, la commission relève entre autres, la persistance des activités des groupes armés et des milices, principalement à l’Est du pays, la porosité des frontières, la recrudescence des banditismes et de la criminalité sur l’ensemble de l’étendue du territoire national, la recrudescence des conflits intercommunautaires, des tracasseries des agents de l’ordre ainsi que la multiplicité des camps des déplacés et des réfugiés.

Du point de vue économique, la commission souligne la dégradation du cadre macroéconomique, l’impraticabilité de la quasi-totalité des routes nationales et des dessertes agricoles, le délabrement des infrastructures aéroportuaires, portuaires ferroviaires, le coulage des recettes, l’absence d’entreprises agroindustrielles et minières entrainant le manque d’investissement.

En ce qui concerne le secteur socioculturel, la commission sénatoriale revient principalement sur le problème d’accès à une alimentation de qualité, au logement décent, au soin de santé, à l’eau et à l’électricité, à l’éducation et au moyen de transport.

La commission a noté par ailleurs, le taux élevé de chômage surtout chez les jeunes, la baisse de qualité de l’enseignement, le détournement des salaires des enseignants, le non encadrement des jeunes, l’absence de conditions carcérales dignes, etc.

Face à tous ces problèmes inventoriés dans les différentes provinces, la commission trouve important la nécessité, d’envisager des solutions idoines. Et parmi ces dernières, elle recommande l’instauration de l’Etat sur l’ensemble du territoire national, l’opérationnalisation de la caisse nationale de péréquation, l’application des dispositions constitutionnelles relatives à la retenue à la source des 40% des recettes à caractère national, le respect de l’exécution de ligne budgétaire et l’amélioration des conditions de vie de la population.

Le sénat étant l’émanation des provinces, il s’engage à participer à l’épanouissement officiel de celles-ci et décide de diligenter des enquêtes auprès du Gouvernement afin d’assurer le suivi de ses recommandations.

La proposition de loi relative à la transplantation d’organes, de tissus et de cellules du corps humain votée

Signalons qu’auparavant, le Sénat a voté à l’unanimité de 92 sénateurs ayant pris part au vote, la proposition de loi relative à la transplantation d’organes, de tissus et de cellules du corps humain.

Ce texte de loi proposé par le sénateur Prince Kaumba Lufunda, vise à mettre sur pied une législation spéciale là où la loi sur la santé publique ne donne aucune indication.

« L’initiateur de la loi sur la santé publique n’a pas suffisamment tiré de leçon ni profit des expériences néfastes vécues par certains pays en Afrique avant de légiférer dans le secteur de transplantation d’organes et autres tissus humains. En effet, dans ces pays, certains de leurs concitoyens se sont adonnés au phénomène de vente de leurs reins avec l’aide des médecins et des hôpitaux que ces derniers revendaient à très cher aux receveurs malades en dialyse », a déclaré à l’ACP l’élu des élus Kaumba Lufunda.

Selon lui, cette loi permettra d’empêcher certains médecins véreux qui se complaisent de se livrer au trafic d’organes humains.

ACP

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