D’un ton ferme, le Commissaire général de la Police nationale congolaise, le Général Dieudonné Amuli Bahigwa, a démenti les rumeurs faisant état de la présence d’une brigade policière rwandaise dans la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, en République Démocratique du Congo.

Le Général Dieudonné Amuli a indiqué qu’il n’a pas qualité de signer des accords pour faire venir sur le sol congolais des forces d’une police étrangère.

Au cours d’une conférence de presse tenue, ce samedi 18 décembre 2021, à Kinshasa, le Commissaire Général de la Police Nationale Congolaise a fait savoir que la PNC n’est pas démissionnaire des missions qui lui sont confiées par la constitution, celles de protéger la population congolaise et ses biens.

« La PNC ne peut pas se dérober de ses missions régaliennes en invitant une police étrangère à venir faire le travail à notre place. La Police nationale congolaise exécute ses missions conformément aux dispositions de la constitution pour lesquelles nous ne pouvons pas dérober. Ces missions consistent notamment en la protection des personnes et de leurs biens. Cette Police est capable d’exécuter ces missions correctement dans le respect de droit de l’homme », a dit le Général Dieudonné Amuli Bahigwa, le Commissaire Général de la PNC.

La visite polémique de Dieudonné Amuli Bahingwa au Rwanda

Au cours de ce face-à-face avec les professionnels des médias, le Commissaire Général de la Police nationale congolaise a tenu a éclairé l’opinion tant nationale qu’internationale sur sa visite au pays des mille collines.

D’apres le numéro un de la Police nationale congolaise, sa visite au Rwanda est consécutive à la sa prise de fonction en tant que Président en exercice au niveau régional de la Coopération des Chefs de police d’Afrique de l’Est (EAPCCO). Une structure qui a été créée à Kampala en Ouganda en février 1998 et compte à ce jour 14 pays membres.

Cette organisation que préside la République Démocratique du Congo, pour une durée d’un an, a pour mission de combattre la criminalité organisée sous toutes ses formes dans la région d’Afrique de l’Est.

Après sa prise des fonctions à Nairobi au Kenya où se trouve le Bureau régional, le Général Amuli avait réceptionné les matériaux octroyés à cette organisation dans le cadre de la lutte contre la corruption dans la sous-région.

S’agissant de sa visite au Rwanda, le Chef de la police congolaise a expliqué que dans toutes les réunions de Chefs de police, il ne traite que des questions liées à la criminalité transfrontalière et transnationale organisée sous toutes leurs formes.

« Nous Chefs des polices, dans toutes nos réunions nous ne parlons que des questions liées à la criminalité sous toutes ses formes. Que ce soit la criminalité transfrontalière ou transnationale. il y a des trafics des être humains, trafics des drogue, trafics illicites des matière premières, il y a des vols des voitures et des batailles. Et ce sont toutes ces questions dont on a eu à discuter mais en bilatéral avec l’organisation que je préside »

Il estime qu’il n’y a aucun pays au monde qui puisse prétendre lutter contre la criminalité tout seul quels que soient les moyens dont il peut disposer. C’est dans ce sens qu’il y a des organisations des Chefs des polices pour traiter de toutes ces questions de commun d’accord.

Le Général Amuli a noté par ailleurs qu’avec son homologue rwandais, ils ont aussi parlé des échanges d’informations entre les Commandants des provinces frontalières en vue de lutter efficacement contre la criminalité sous toutes ses formes.

Mitterrand MASAMUNA

 

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