Selon le Président de l’Assemblée nationale, l’artiste Kas Kasongo, qui se trouve être en même temps son petit-fils de la lignée de la Famille royale régnante au Kwango, Lubabat Mangand et Kasongo Lunda, a porté haut l’étendard de la culture Lunda Yaka grâce à sa musique folklorique à laquelle elle a donné une touche identitaire aux destinataires. Dans son adresse, Christophe Mboso a exhorté la population venue nombreuse, notamment de Kenge, Popo Kabaka, Kasongo-Lunda, Feshi et Kahem ba ainsi que d’autres communes de Kinshasa, à cultiver l’unité au Kwango et dans l’ensemble du pays en général, telle que l’a recommandée l’illustre disparu dans l’une de ses meilleures chansons, afin que règne la paix, gage de tout développement du pays, à laquelle tous les Congolais aspirent. De son vrai nom Moise Kasongo Musitu, Kas Kasongo a été inhumé dimanche dans l’après-midi, à la Nécropole Entre Ciel et terre.
Kas Kasongo, « désormais Immortel par son œuvre musicale »
Le président du Comité d’organisation des obsèques, le Pr M’Nongo Kima Bukiya’la a, au nom de l’association culturelle« Comité Ad hoc Kas Kasongo », déclaré l’illustre disparu « Immortel par son oeuvre musicale ». Il a laissé entendre qu’à la naissance de Kas Kasongo, on le nomma par le nom le plus illustre de tous les noms du pays Yaka en l’occurrence Kasongo a Rund, appelé Muniphutu Kasongo, le conquérant Lunda qui fonda le royaume Yaka Lunda du Kwango en RDC. « Khaa Kasongo » , a-t- il précisé, est l’ethnonyme dynastique le plus familier pour désigner le Roi au Nord du royaume Lunda, alors qu’ au Sud il est désigné par le titre « Kyaambvu » .
C’est à juste titre, a-t- il poursuivi, qu’on nomma Kas Kasongo, « Roi des Bayaka », non seulement par homonymie au conquérant, mais aussi et surtout par ce qu’il régnait effectivement sur la scène musicale. Le Pr M’Nongo Kima Bukiya, a fait remarquer que le sobriquet « Kas » marque sa fonction d’homme de scène, qui a autant potentialisé la fonction des conquérants qui cassent tout à leur passage et instituent un nouvel ordre.
Dans son assonance française, a- t- il dit, Kas infère son destin de génie créateur non seulement de nom, mais avant tout de génie novateur d’un style de musique, soulignant ainsi que le sobriquet devient alors le nom identitaire de l’homme lui-même selon les latins qui ont dit « Nomen onem », c’est-à-dire le nom est un destin. Auparavant, le bâtonnier Matadi Wamba a fait savoir que ses oeuvres par ses chansons sont un témoignage éloquent. Tel le cas de « Sisabidimbu » c’est-à-dire « laisser des empreintes lors de son passage sur terre ou dans son pays». C’est un appel au travail qu’il a lancé aux Congolais.
Quant Kas Kasongo chante la chanson « Nzola » (Amour), « Biso na Bayaka tozali ebele » (Nous Yaka, nous sommes nombreux), il appelle tout le monde à l’unité et à la discipline sans lesquelles on n’aurait pas conquis le Kwango. Pendant les obsèques, le fils de l’illustre disparu, Gloire Kasongo a été intronisé pour poursuivre l’œuvre de son père.
ACP