Les élections de 2023 seront les plus agitées que la République Démocratique du Congo n’ait jamais connu depuis 2006. Si dans ses dires, le Gouvernement semble afficher la volonté de conduire sans risque ce processus électoral, cela se contraste avec la réalité sur terrain.

En fait, autant d’éléments et indices rassemblés font croire que l’on se dirige quasiment vers un nouveau dialogue politique pour trouver une issue à l’impasse politique d’ici début 2023 ou mai. Ce dialogue serait nécessaire pour la RDC, qui devait retomber sur ses jambes en écartant tout ce qui ferait embraser le pays.

La CENI de Denis Kadima est très mal partie dans une mission qui s’avère délicate que facile. Face à une Opposition prête à tout bloquer, dénonçant le coup de force dans la nomination et installation des animateurs de la Commission Électorale Nationale Indépendante, cette institution d’appui à la démocratie ne peut en aucun cas rêver d’un scrutin apaiser ni garantir aux uns et aux autres de bonnes élections, dont la transparence sera le maître mot.

À lire des événements successifs en RDC et connaissant la classe politique congolaise, personne n’est prêt à aller aux élections surtout dans le décor de la tricherie tel que d’ores-et-déjà planté à la Ceni.

Outre ce problème de manque de consensus autour de la CENI et de ses animateurs, la guerre à distance entre le président de la Ceni Denis Kadima et le ministre des Finances semble être ouverte.

Nicolas Kazadi sera intraitable dans les demandes de fonds qui lui seront transmises par la centrale électorale. Le climat de méfiance élirait déjà domicile entre les deux Kazadi, tous proches du parti au pouvoir (UDPS) depuis que des soupçons de surfacturation pèsent sur l’équipe Denis Kadima. L’inspection générale des finances interviendrait dans ce dossier ? Oui, car une mission de contrôle de cette institution attachée à la Présidence est attendue dès ce jeudi à la CENI.

Le doute est permis au sein de la société civile comme la classe politique : « Si Denis Kadima n’est pas fidèle dans les petites choses comme les prix des véhicules, il ne sera jamais fidèle dans les grandes choses, comme l’organisation des élections! C’est un mauvais départ », craint l’ancien candidat à la présidentielle de 2018, Daniel Shekomba Okendhe.

Nous sommes dans le droit de croire que nous allons vers le blocage total du processus électoral. Le risque est tel que l’on ira de retard en retard jusqu’à ce qu’il ne soit plus possible de résister à la fuite du temps.
Gédéon Atibu
Objectif Infos 

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