C'est le recadrage fait par Jason Stearns, directeur de GEC, à travers son compte Twitter, ce mercredi 30 mars 2022 face à ce qu’il qualifie de « lecture tendancieuse » du sondage Berci-GEC.
Il a démontré, chiffres à l'appui, que contrairement à la récupération politicienne dont son étude a fait l'objet, cette érosion de popularité concerne aussi Moïse Katumbi et Martin Fayulu.
A l'en croire, les opinions favorables sur le président de "Ensemble pour la République" , au cours de la même période, sont passées de 59% à 43%. Autant pour Martin Fayulu de l'Ecide dont la côte de popularité est passée de 43,92% à 34,28%.
Tordant le cou à la lecture partiale de son étude motivée par des considérations politiciennes, Jason Stearns a ténu à préciser qu'il n'a jamais été dit que c'est Moïse Katumbi qui est l'actuelle personnalité politique préférée des Congolais.
Selon le sondage, a-t-il mentionné, c'est plutôt Eve Bazaiba qui est à la tête avec 46%, suivie de Moïse Katumbi ( 43%). " Et demander si vous avez une bonne opinion de quelqu'un est très différent de demander si vous allez voter pour quelqu'un", a-t-il martelé'
Le directeur de GEC a par ailleurs précisé que la baisse de la population du président Felix Tshisekedi ne se traduit pas par l'accroissement d'opinions défavorables contre lui.
Selon lui, les personnes qui ont une mauvaise opinion du président Felix Tshisekedi sont passées de 41% en septembre 2021 à 36% en décembre de la même année. Cela, tout en attirant aussi l'attention de l'opinion sur une grande augmentation de l'indécision parmi les répondants constatée par cette étude.
Avant de clore son propos, Jason Stearns a souligné que le plus important dans ce sondage était de communiquer la déception ressentie de beaucoup de Congolais par rapport à l'insécurité, la corruption et l'impunité. "Il n'était nullement question de plaider en faveur d'un politicien quelconque", a-t-il conclu.
Rappelons que le dernier sondage du GEC est arrivé à la conclusion selon laquelle le nombre de Congolais qui ont une bonne opinion de la Présidence de la République a chuté de 54% en mars 2021 à 29 % en décembre de la même année. La même érosion se constate en ce qui concerne les opinions sur l'état de siège et la lutte contre la corruption.
Orly-Darel Ngiambukulu