Sénateur à vie, le prédécesseur de Félix Tshisekedi bénéficie encore du soutien sans faille du Front commun pour le Congo (FCC). Cependant, son retour au pouvoir est vu par Daniel Shekomba, ancien candidat à la présidentielle de 2018, comme « un scénario catastrophique ».
Laisser Kabila occuper de nouveau le fauteuil présidentiel , « consacrera la victoire de la corruption sur la bonne gouvernance », estime Shekomba qui se dit déterminé à se battre avec sa dernière énergie pour faire échec à ce « scénario cauchemardesque ».
« Avant de penser au retour de Kabila, notez que, Joseph Kabila, en instaurant un gouvernement informel, dirigé par Katumba ( son ancien directeur de cabinet Ndlr) plus puissant que le gouvernement formel, avait officialisé la corruption et l’achat des consciences pour détruire le pays », a-t-il dit.
Pour Daniel Shekomba, la République démocratique du Congo (RDC), a besoin d’une « vraie alternative (…), pas un retour à la case du départ ou une continuité absurde ».
Dans une interview accordée au magazine Jeûne Afrique, le coordonnateur de la cellule de crise du Front commun pour le Congo (FCC) a affirmé que Joseph Kabila est leur « candidat naturel » et rien sur le plan légal, ne l’empêche de postuler.
J.Kabila a accédé au pouvoir en RDC après l’assassinat du président Laurent-Désiré Kabila, le 16 janvier 2001, au cours de la deuxième guerre du Congo. Il se maintient au pouvoir après l’accord global et inclusif de Pretoria ayant mis fin à la guerre en 2003 en tant que président du nouveau gouvernement de transition.
En 2006, il avait été élu au second tour de l’élection présidentielle. Il est réélu en 2011 tandis que son principal adversaire, Étienne Tshisekedi, contestait les résultats. Félix Tshisekedi lui a succédé en 2019, établissant la première alternance pacifique dans l’histoire du pays.
Reagan Ndota
OURAGAN
