Depuis quelques jours, des questions sur l’incitation à la violence suscitent débats dans l’opinion publique, avec ses effets collatéraux dont les guerres communautaires qui s’intensifient en République Démocratique du Congo. Face à cette situation inquiétante, la Monusco a réuni, ce mardi 26 avril 2022, les professionnels des médias, en droite ligne de la lutte contre les discours haineux, afin de contribuer au travail mené par des experts en la matière venus de New York.

Au-delà des leçons à tirer, cette prise de contact a permis de mesurer l’ampleur des défis auxquels la population congolaise est confrontée par le flux des discours à tendance tribale. De ce fait, M. Martin Ejidike, membre du service de Prévention contre le Génocide aux Nations Unies, a partagé l’intention primordiale de cette organisation qui est celle d’appuyer les efforts des médias congolais sur la non-propagation de ces courants de pensées qui poussent les communautés à s’entretuer.

En termes de réponse, il a précisé qu’à leur niveau, plusieurs mesures de condamnation sont préalablement établies contre les personnes qui seront identifiées en tête d’affiche sur les violences communautaires, mais que l’exécution est fonction de tous les paramètres qui sont sous examen, sur base de données qu’ils auront récoltées.

Hormis les rapports en leur possession, il a affirmé qu’ils émettent la possibilité d’acquérir des informations sur terrain, dans l’optique de trouver des solutions.

De part leur responsabilité claire, en collaboration bilatérale avec les professionnels des médias, il les a invités à ne pas propager ces informations toxiques pour la population et à dénoncer cette pratique rétrograde, qui est à la base de plusieurs divisions dans diverses communautés.

Une poigné de journalistes a avancé des arguments liés à la misère de la population, qui crée des frustrations et qui constituerait un appât pour certains acteurs politiques qui véhiculent ces messages haineux. Face à cela, ils ont suggéré à ce que la Monusco élabore des plans d’actions et des stratégies plus efficaces que leurs précédentes démarches, de sorte que les résolutions actuelles ne soient pas hypothétiques. Puis que cela émane de leur initiative, il a été demandé à la Monusco de doter les médias des moyens techniques appropriés pour mieux mener cette campagne.

Dans une position d’accompagnateur, Martin Ejidike a rassuré ses interlocuteurs sur la prise en compte de leurs commentaires et suggestions, qui seront agencés dans un rapport que le Représentant spécial soumettra dans les prochains jours au Secrétaire général des l’ONU.

Niclette Ngoie

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