24 heures après le transfert de François Beya à la Prison centrale de Makala, le collectif "Free François Beya" avait tenu un point de presse où il a récusé Me Georges Kapiamba comme avocat conseil de l'ex conseiller spécial du chef de l'État en matière de sécurité.

En réaction, "j’ai toujours agi exclusivement en tant que défenseur des droits de l'homme et président de l’ACAJ, et non comme son avocat conseil. Je ne peux accomplir les deux rôles", a-t-il éclairé ce vendredi 8 avril, lors d'un entretien avec MCP.

En ce qui concerne le temps que monsieur le ”spécial" a passé en garde à vue à l’ANR, "nous disons que cela a systématiquement transgressé les articles 17 et 18 de la Constitution en le maintenant en détention arbitraire durant 60 jours. Comme nous l’avions déjà signalé dans notre lettre, du reste publiée sur les réseaux sociaux, les responsables des services de sécurité doivent s’armer efficacement au vent du changement insufflé par le chef de l'État à travers le respect des droits de l’homme, sans lequel l'État de droit ne serait qu’un slogan politique creux", a dit Me Georges Kapiamba.

Ce défenseur des droits de l’homme a, pour la énieme fois, désapprouvé la longue détention de Beya à l’ANR. Il s'est dit flatté car, le 10 mars dernier, il avait plaidé rigoureusement pour que le détenu soit remis en liberté ou déféré devant l’autorité judiciaire compétente dans l’hypothèse où les faits lui imputés étaient considérés réels et intangibles.

Loin de soutenir l'insoutenable, l’ACAJ dit prendre ses positions de manière indépendante. Et ce, au regard des standards nationaux et internationaux. Car elle respecte aussi les opinions des autres, étant donné que la RDC est en démocratie.

Il faut noter que l'opinion attend impatiemment le procès de François Beya, et d'aucuns crient déjà à plusieurs irrégularités. L'ACAJ appelle au respect des droits fondementaux des citoyens garantis par la Constitution

"Nous appelons encore une fois tous les responsables des services de sécurité au respect des droits fondementaux des citoyens garantis par la Constitution. Ils devront savoir que la violation de ceux-ci pourrait les exposer un jour à des poursuites judiciaires au niveau national ou international. Et qu’avant cela, ils pourraient faire l’objet de sanctions ciblées à l’instar de certaines personnalités du régime passé qui n’avaient jamais daigné nous écouter à ce propos. Ils doivent alors opérer le choix et le meilleur", a conclu Me Kapiamba.
LM
congo-press.com (MCP)

 

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