Après le départ de Joseph Kabila du pouvoir, la République démocratique du Congo (RDC) se prépare à organiser son quatrième cycle électoral. Les élections sont constitutionnellement prévues en 2023.

Cependant, la crise semble s’installer. L’opposition qui, déjà ne reconnait pas la CENI investie par le président Félix Tshisekedi, accuse le pouvoir en place de préparer la tricherie à travers une loi électorale non consensuelle.

Le débat sur cette est loi est prévue, ce mercredi 20 avril 2022, à l’Assemblée nationale après la plénière de jeudi dernier reportée suite au boycott des députés du Front commun pour le Congo (FCC), regroupement politique piloté par l’ancien chef de l’Etat, Joseph Kabila. A haute voix, les opposants exigent des réformes consensuelles.


Depuis lors, un ballet diplomatique s’observe au Parlement congolais. Les délégations de l’Union européenne et de l’Union africaine ont été reçues par le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso. Ils ont appelé notamment à la prise en compte des propositions de toutes les parties prenantes lors de l’examen de la loi électorale afin de privilégier des élections apaisées dans le respect du délai constitutionnel.

La représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en RDC, Bintou Keita a été aussi reçue par le président du Sénat. Les échanges ont porté principalement sur la loi électorale. Cet entretien intervient quelques jours après le passage des émissaires des Eglises catholique et protestante chez Bahati Lukwebo. Nshole et Senga avaient insisté sur le consensus entre toutes les parties prenantes au processus électoral.

Mardi 19 avril 2022, l’ambassadeur des États-Unis en RDC, Mike Hammer a échangé avec le président de l’Assemblée nationale sur le même dossier.

« Réunion productive avec le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso qui a décrit ses efforts pour adopter la nouvelle loi électorale et assurer que les prochaines élections soient libres, équitables, transparentes et dans le délai constitutionnel. Les USA soutiennent le renforcement de la démocratie congolaise », a indiqué le diplomate américain.

Pendant ce temps, l’opposition accentue la pression pour des réformes consensuelles. Pour Martin Fayulu de la coalition Lamuka, « ne pas vouloir organiser les élections transparentes et impartiales, c’est décidément prendre l’option de maintenir le peuple congolais dans la pauvreté et la misère. C’est de l’indignité ».

Le président Félix Tshisekedi est accusé de préparer la fraude électorale. « Truquer les élections ou tout simplement ne pas en organiser, censurer la presse et généraliser la corruption. Voici les ambitions de Monsieur Félix Tshisekedi. Il est du devoir de chaque citoyen congolais d’œuvrer pour lui barrer la route », a indiqué la coalition Lamuka.

La proposition de loi électorale sous examen instaure l’innovation, notamment de la publication décentralisée des résultats partiels bureau par bureau, aussitôt terminées les opérations de dépouillement et la surpression du seuil électoral.



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