Après dix années de passage à vide (la dernière Conférence du même genre datant de 2010), ce forum a suscité beaucoup d’espoirs, tant au sein de l’imposante machine diplomatique nationale qu’au sein de l’opinion publique qui s’attend à des changements importants dans ce secteur.
Il sied de rappeler, en passant, que la trame de la 12ème Conférence diplomatique de la République Démocratique du Congo avait été formée par des idées-forces qui se résument de la manière suivante :Ajuster la politique extérieure de la RD Congo ;
Adopter des stratégies diplomatiques adéquates afin de capitaliser les opportunités de partenariats offertes par la coopération internationale pour optimiser l’exploitation d’énormes ressources du pays au profit de la population et faire entendre sa voix partout dans le monde ;
Définir les axes fondamentaux de la modernisation des Administrations des Affaires étrangères et de la Coopération internationale ;
Adapter la diplomatie de la RD Congo à la nouvelle configuration politique de ses institutions, aux options fondamentales levées par le Chef de l’Etat et aux réalités actuelles de l’environnement international ;
Déterminer les modalités pratiques de la mise en œuvre de la politique extérieure définie par le Gouvernement en concertation avec le Chef de l’Etat ;
Réunir toutes les conditions optimales d’une action diplomatique efficace pour le développement de la RDC et la paix en Afrique ;
Dégager, avec les partenaires publics et privés impliqués dans l’action extérieure du Gouvernement, un consensus national sur l’action diplomatique, et convenir avec eux, des zones de synergies pour plus d’efficience et de performance.
Trois mois après la tenue de la XIIème Conférence de la RDC, l’impatience de l’opinion publique est à son comble. Elle se demande notamment si les initiateurs de cet important forum ont pris la mesure de l’urgence qu’il y a à rénover la diplomatie congolais, mais aussi et surtout, à choisir entre l’utile et l’agréable.
D’après de nombreux Congolais qui sillonnent le monde, il y a des pays qui ont leurs représentations diplomatiques en RDC, alors que leur apport au développement de ce pays est très loin d’être significatif !
D’après cette catégorie de la population congolaise, la RDC doit rompre définitivement avec la diplomatie de la représentation en vigueur, au profit de la diplomatie de développement basée sur les rapports gagnants-gagnants des Etats.
La question qui se pose aujourd’hui se résume de la manière suivante : trois mois après la 12ème Conférence de la RDC tenue en février dernier à Kinshasa, tous les espoirs sont-ils ” PERMIS ” dans la perspective de changements attendus pour le nouveau départ de ce pays ?
La réponse du ministère des Affaires étrangères à la question ainsi posée est vivement souhaitée.Par Bamporiki Chamira