Depuis quelques jours, les eaux du lac Albert ont envahi près de quatre-vingts villages dans la province de l’Ituri, affectant près de 11 000 familles et forçant des milliers de personnes à quitter leurs foyers. Le bilan, publié ce mardi 12 novembre par la coordination provinciale du service de la protection civile, reste provisoire mais témoigne déjà de l’ampleur du désastre. Face à cette catastrophe naturelle, les autorités appellent les habitants des zones encore épargnées à évacuer en urgence pour éviter de nouveaux drames. 

  Territoire de Mahagi : Des Camps de Pêche Ravagés et des Milliers de Ménages Déplacés 

 À Mahagi, les inondations ont touché plus de vingt camps de pêche, affectant environ six mille ménages. Le coordonnateur provincial de la protection civile souligne l’ampleur des destructions : plus de 12 000 habitations ont été détruites, obligeant près de 30 000 personnes à chercher refuge ailleurs. Dans la chefferie voisine de Mokambo, ce sont 23 villages qui ont été submergés, forçant plus de 17 000 personnes à abandonner leurs terres et leurs maisons. 

  Territoire de Djugu : Villages Engloutis et Infrastructures Publiques Détruites 

La situation est tout aussi alarmante dans le territoire de Djugu. Dans la chefferie de Bahema Banyagi, 11 villages ont été complètement engloutis par les eaux, causant des destructions massives des infrastructures locales. Parmi les édifices endommagés figurent les bureaux de l’Office congolais de contrôle (OCC), de la police congolaise, de la douane (DGDA), et des services d’hygiène aux frontières. Le centre de santé de Nyamamba a également été submergé, limitant l’accès aux soins pour les populations touchées. De plus, deux fosses communes ont été inondées, posant des risques sanitaires accrus. 

  Territoire d’Irumu : Conflits et Crise Alimentaire 

Dans le territoire d’Irumu, 1 500 familles vivant dans 15 camps de pêche ont dû évacuer. La situation a engendré des conflits entre les pêcheurs et les agriculteurs locaux, les premiers étant contraints d’accoster dans les champs des paysans pour échapper aux inondations. En quête de nourriture, certains déplacés se sont vus obligés de prélever dans les récoltes des autochtones, exacerbant ainsi les tensions entre communautés.
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