La justice militaire du Nord-Kivu a prononcé ce samedi 30 novembre une condamnation à la peine de mort à l’encontre du premier sergent Ngoy Inabanza Félicien, membre de l’Unité de la Garde républicaine. Cette décision intervient après une fusillade survenue le 23 novembre dernier au port public de Goma, ayant causé la mort de deux personnes et fait plusieurs blessés.
Les faits
Le 23 novembre, dans des circonstances qui demeurent floues, le sergent Ngoy a ouvert le feu sur une foule rassemblée au port public de Goma, un lieu habituellement très fréquenté. Cet acte a coûté la vie à deux civils et en a gravement blessé plusieurs autres, provoquant une onde de choc au sein de la population locale.
Une justice exemplaire
Le tribunal militaire a jugé Ngoy Inabanza Félicien coupable de « meurtres, tentatives de meurtres et coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort ». La sentence de peine capitale reflète la gravité des actes et marque une volonté des autorités judiciaires de réaffirmer leur engagement contre les abus commis par des membres des forces de sécurité.
Réactions et impact
L’incident a suscité une vive indignation dans la ville de Goma, où la population dénonce les violences et abus commis par certains éléments des forces armées. La condamnation du sergent Ngoy est perçue comme une réponse forte aux préoccupations des habitants et un avertissement à ceux qui porteraient atteinte à la vie des civils.
Cependant, cette décision relance également le débat sur l’application de la peine de mort en République Démocratique du Congo, où bien que celle-ci reste légalement en vigueur, un moratoire de facto est observé depuis plusieurs années. Les condamnés à mort voient généralement leurs peines commuées en réclusion à perpétuité.
Un signal fort
Pour les autorités locales, cette condamnation vise à rétablir la confiance entre les forces de sécurité et la population civile, tout en démontrant que nul n’est au-dessus des lois, y compris au sein des institutions censées garantir la sécurité publique.
L’affaire Ngoy Inabanza Félicien restera un rappel poignant de la nécessité de renforcer la discipline et la responsabilité au sein des forces armées en RDC, tout en poursuivant les efforts pour protéger les droits des citoyens.