Le secrétaire général de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), Augustin Kabuya, a exprimé des critiques virulentes à l’encontre du cardinal Fridolin Ambongo, déclarant qu’il n’était pas légitime pour s’exprimer sur les préoccupations de la jeunesse congolaise.
Une remise en question de la gestion des écoles catholiques
S’exprimant sur les frais scolaires exigés par certaines écoles catholiques sous la gestion de l’Église, Kabuya a posé la question :
« Est-ce qu’il pensait à cette jeunesse quand les parents payaient ces frais scolaires ? »
Cette déclaration vise à souligner, selon Kabuya, une incohérence entre les paroles du cardinal et ses actions dans le domaine éducatif.
Critiques sur l’engagement politique du cardinal
Kabuya a également reproché au cardinal de se concentrer davantage sur la politique que sur ses fonctions religieuses :
« Vous pouvez me citer un seul cardinal qui sillonnerait les médias internationaux pour parler de politique au lieu de prêcher la parole de Dieu ? »
Lui attribuant une affiliation politique implicite, Kabuya a ajouté :
« Le peuple sait pour qui il roule. »
Un débat récurrent entre Église et politique
Cette déclaration s’inscrit dans un contexte de tensions fréquentes entre le pouvoir en place et l’Église catholique en RDC. En tant que figure influente, le cardinal Fridolin Ambongo est souvent critique des autorités politiques, suscitant des réactions parfois vives de la part de la majorité au pouvoir.
Ces propos reflètent un fossé grandissant entre l’Église et certaines institutions politiques, chacun revendiquant son rôle dans la défense des intérêts du peuple congolais.
L'opinion publique divisée
Les déclarations de Kabuya et les actions du cardinal Ambongo suscitent des réactions mitigées dans l’opinion publique congolaise :
- Certains soutiennent Kabuya, estimant que l’Église devrait rester apolitique.
- D’autres défendent le cardinal, le considérant comme un acteur clé dans la dénonciation des injustices et de la mauvaise gouvernance.
Ce débat met en lumière l’équilibre délicat entre la spiritualité et l’implication sociale et politique de figures religieuses influentes en RDC.