La région du Kwango continue de vivre sous une tension palpable, marquée par des actes de violence perpétrés par les miliciens Mobondo. Lundi dernier, ces derniers ont paralysé la circulation sur la Route Nationale 1 (RN 1), près du village Pont Kwango, en attaquant des véhicules après une opération militaire visant leur bastion de Kitsakala.

Pillage et incendie de véhicules

Selon les autorités locales, les Mobondo, en fuite après des affrontements avec les forces armées, ont intercepté un bus en provenance de Kinshasa à destination de Kikwit, qu’ils ont pillé, avant de brûler un autre véhicule sur la RN 1. Jean-Baptiste Nkololo, bourgmestre de la commune rurale du Pont Kwango, a confirmé que la situation avait paralysé la circulation pendant deux heures, accompagnée de tirs sporadiques, sans toutefois causer de pertes en vies humaines.

Le bourgmestre a pris des mesures pour éviter un exode de la population, assurant que la situation était revenue à un calme relatif :

"Les Mobondo sont venus sur la RN 1 après des accrochages à Kitsakala. La circulation a été perturbée, mais les forces de l’ordre ont sécurisé la population pour empêcher son déplacement."

Une région sous tension

Malgré ce retour au calme, des restrictions subsistent. Les militaires présents dans la zone interdisent aux habitants de se rendre dans les forêts ou de puiser de l'eau, en raison des opérations en cours contre les miliciens.

Cette nouvelle attaque s’inscrit dans une série d’exactions ayant marqué l'année 2024 dans la région du Kwango.

Exactions répétées sur la rivière Kwango

En mai 2024, les miliciens Mobondo avaient attaqué deux embarcations sur la rivière Kwango, près du village Ibandataku. Les passagers avaient été violentés, dépouillés de leurs biens, et cinq femmes avaient été enlevées puis violées dans le quartier général des assaillants.

Des actes similaires ont été enregistrés en octobre 2024, lorsqu’une embarcation en provenance du village de Mukukulu a été attaquée. Les passagers, ligotés et fouettés, avaient également été dépouillés.

Un appel à une solution durable

Face à cette escalade de violence, la population du Kwango appelle les autorités à renforcer la sécurité dans la région et à mettre un terme aux activités des miliciens Mobondo. La récurrence de ces attaques met en lumière la nécessité d’une solution durable pour garantir la paix et la sécurité des habitants.

La situation reste précaire, et l’instauration d’un véritable calme semble dépendre d’une intervention militaire renforcée, accompagnée d’efforts pour stabiliser la région politiquement et socialement.

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