Ce vendredi 20 décembre 2024, le Conseil de sécurité des Nations Unies a décidé, à l’unanimité, de prolonger le mandat de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo (Monusco) jusqu’au 20 décembre 2025.
Cette décision survient malgré les discussions engagées autour du retrait progressif des Casques bleus, souhaité par le gouvernement congolais. Ce renouvellement témoigne de l’engagement continu des Nations Unies à soutenir les efforts de paix et de stabilisation en RDC, où les défis sécuritaires persistent.
Un contexte délicat
Dans certaines régions, comme le Sud-Kivu, la Monusco avait déjà amorcé son retrait. Des cérémonies solennelles ont marqué ces départs, avec la participation des autorités locales et nationales. Cependant, la situation sécuritaire encore volatile, notamment dans l'Est du pays, a conduit à un prolongement de sa mission sur le reste du territoire.
Déclaration de l'ONU
Bintou Keita, Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies et Cheffe de la Monusco, a salué cette décision. Elle a réaffirmé l’importance d’une collaboration étroite avec le gouvernement congolais pour garantir que la mission contribue efficacement à la sécurité et à la paix durable en RDC.
Prochaines étapes
Le prolongement du mandat de la Monusco suscite des attentes et des interrogations. D’un côté, il est perçu comme un soutien international nécessaire pour stabiliser les zones en conflit. De l’autre, il alimente les critiques de certains segments de la société civile congolaise, qui réclament un retrait accéléré de la mission onusienne, jugée insuffisamment efficace après plus de deux décennies de présence.
Dans l’année à venir, l’ONU et le gouvernement congolais devront clarifier la feuille de route pour un désengagement progressif, tout en répondant aux besoins urgents des populations affectées par les conflits.