Malgré l'annulation de la réunion tripartite de Luanda initialement prévue le 15 décembre 2024, les États-Unis continuent de plaider pour une résolution pacifique de la crise opposant la République Démocratique du Congo (RDC) au Rwanda. Linda Thomas-Greenfield, ambassadrice des États-Unis auprès des Nations Unies, a appelé à une nouvelle rencontre sous la médiation angolaise pour redynamiser le processus de paix.

Préoccupation face à l’intensification des violences

Lors de l’intervention du 20 décembre au Conseil de sécurité des Nations Unies, l’ambassadrice a exprimé ses inquiétudes face aux récentes offensives du M23 dans le Nord-Kivu. Elle a mis en lumière l’implication présumée des Forces de défense rwandaises dans le soutien à ces groupes armés :

« Nous appelons toutes les parties à redoubler d’efforts pour la mise en œuvre du mécanisme de vérification et à mettre fin immédiatement à tout soutien au M23 », a-t-elle déclaré.

Linda Thomas-Greenfield a également salué les avancées enregistrées depuis le lancement du processus de Luanda, notamment l’accord de cessez-le-feu et la mise en place d’un mécanisme de vérification dirigé par l’Angola, mais a insisté sur l’urgence de ne pas laisser passer cette occasion de paix.

Engagement continu de l’Angola

Malgré les revers, le président angolais João Lourenço, médiateur mandaté par l’Union africaine, reste déterminé à poursuivre ses efforts. Le 18 décembre, il a adressé une lettre à Paul Kagame par le biais de son ministre des Affaires étrangères, témoignant de son engagement pour une solution durable.

Cependant, l'annulation de la tripartite a marqué un coup d’arrêt. Des retards logistiques, notamment l’arrivée tardive de la délégation rwandaise, ont perturbé les discussions et empêché une rencontre symbolique entre les parties.

La situation sécuritaire critique

Pendant ce temps, la situation dans le Nord-Kivu reste préoccupante. Les rebelles du M23 continuent leurs attaques malgré les accords de cessez-le-feu, aggravant les déplacements massifs de populations et la crise humanitaire. Kinshasa, de son côté, refuse tout dialogue direct avec ces groupes armés, qualifiés de terroristes, ce qui accentue l’impasse politique.

Un appel à l’intensification des efforts

Face à cette escalade, les États-Unis et d’autres partenaires internationaux exhortent la RDC et le Rwanda à reprendre les discussions sous la médiation angolaise. Linda Thomas-Greenfield a plaidé pour des efforts concrets visant à :

  • Cesser tout soutien militaire au M23 ;
  • Garantir le retrait des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) ;
  • Renforcer la mise en œuvre des mécanismes de vérification existants.

Une opportunité fragile

Les appels des partenaires internationaux reflètent une prise de conscience collective de l’urgence d’agir. Le processus de Luanda, bien que fragile, reste un cadre essentiel pour parvenir à une paix durable. Les parties prenantes sont invitées à dépasser les divergences pour éviter une escalade de la violence et saisir cette opportunité de paix.

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