Au 20 décembre 2024, les indicateurs du secteur extérieur révèlent des dynamiques contrastées : une légère dépréciation de la monnaie nationale sur le marché officiel, une appréciation sur le marché parallèle et une consolidation notable des réserves internationales, selon des données officielles.

Évolution du taux de change

  • Marché officiel (interbancaire) : Le taux de change indicatif, fixé sous la supervision de la Banque centrale du Congo (BCC), s'est établi à 2 821,66 CDF pour un dollar américain, traduisant une dépréciation hebdomadaire de 0,52 %. Ce marché régulé reflète les transactions formelles en devises et demeure un baromètre clé de la stabilité monétaire.

  • Marché parallèle : À l’inverse, sur le marché informel, le franc congolais a enregistré une appréciation de 0,73 %, atteignant 2 858,44 CDF pour un dollar américain. Ce marché, plus réactif aux variations locales de l’offre et de la demande de devises, reste une alternative prisée en l’absence de liquidités suffisantes sur le marché officiel.

Sur l’ensemble de 2024, la monnaie nationale a subi une dépréciation cumulée de 5,41 % sur le marché officiel et de 6,01 % sur le marché parallèle, témoignant de pressions monétaires persistantes, malgré les efforts de stabilisation entrepris par les autorités.

Renforcement des réserves internationales

Les réserves internationales de la RDC ont atteint 6 148,78 millions USD au 19 décembre 2024, permettant de couvrir 14 semaines d'importations de biens et services. Ce niveau de couverture dépasse largement le seuil minimum recommandé de 3 mois, traduisant une gestion prudente des avoirs extérieurs.

Ces réserves, composées de devises étrangères et d'autres actifs liquides, jouent un rôle crucial dans :

  • Soutenir la monnaie nationale face aux pressions de dépréciation,
  • Assurer les paiements extérieurs (notamment pour les importations et le service de la dette),
  • Renforcer la résilience économique face aux chocs externes.

Perspectives et enjeux

La consolidation des réserves internationales est une avancée significative pour l’économie congolaise, offrant une marge de manœuvre pour la stabilisation du franc congolais et la gestion des besoins extérieurs.

Cependant, la dépréciation annuelle du franc congolais, bien que modérée, reflète des défis structurels tels que :

  • La dépendance aux exportations de matières premières,
  • Les pressions inflationnistes internes,
  • La vulnérabilité aux chocs externes.

Pour garantir une stabilité monétaire durable, il est essentiel de poursuivre les réformes économiques, de diversifier les sources de revenus extérieurs et de renforcer les capacités productives locales. La gestion proactive de la politique monétaire par la BCC et le maintien d’une réserve confortable demeurent des priorités pour l’année 2025.

En conclusion, la légère dépréciation du franc congolais contraste avec le renforcement des réserves internationales, traduisant des progrès en matière de gestion macroéconomique malgré des défis persistants. 

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