.jpg)
Lors d'une interview accordée à Radio Top Congo, l'ancien gouverneur du Kasaï, Alphonse Ngoyi Kasanji, a dévoilé une anecdote marquante sur ses relations avec l'ancien président Joseph Kabila, bien avant son accession au pouvoir en 2001. Ngoyi Kasanji a révélé avoir offert deux diamants à Kabila alors que ce dernier était encore chef d’état-major, sous la présidence de son père, Laurent-Désiré Kabila.
Une rencontre à Mbuji-Mayi
Selon Ngoyi Kasanji, la rencontre aurait eu lieu à Mbuji-Mayi, capitale mondiale du diamant. Il déclare :
« J’ai rencontré Joseph Kabila à Mbuji-Mayi et je lui ai donné deux diamants. »
À l'époque, Joseph Kabila jouait un rôle clé au sein de l'armée congolaise en tant que chef d’état-major, avant d'être propulsé à la présidence après l'assassinat de son père en janvier 2001.
Alliances politiques et ascension au pouvoir
Ngoyi Kasanji a également confié que, une fois devenu président, Joseph Kabila et son entourage l'auraient approché pour renforcer leur base de soutien politique. Cette tentative de rapprochement illustre l’importance stratégique de figures influentes comme Ngoyi Kasanji dans la consolidation du pouvoir de Kabila.
Ces déclarations apportent un éclairage nouveau sur les coulisses politiques et les alliances forgées dans une période tumultueuse de l’histoire de la RDC, marquée par les transitions violentes et les luttes d’influence.
Réactions et questions soulevées
Ces révélations n’ont pas tardé à susciter des débats dans l’opinion publique congolaise. Elles soulèvent plusieurs questions :
- Quel rôle ont joué ces ressources naturelles stratégiques, comme les diamants, dans les dynamiques de pouvoir de l’époque ?
- Ces cadeaux symbolisaient-ils un acte de soutien, un investissement politique, ou une stratégie d’influence ?
Si certains voient dans cette anecdote un détail personnel, d’autres considèrent qu’elle met en lumière le lien complexe entre la richesse minière et la politique en RDC.
Un témoignage qui interpelle
Ngoyi Kasanji, figure controversée mais influente, reste un acteur clé de la scène politique congolaise. Ses révélations pourraient relancer des discussions sur la gouvernance et les pratiques d’accès au pouvoir au Congo, un pays souvent critiqué pour la gestion opaque de ses ressources naturelles.
Pour l’heure, ni Joseph Kabila ni son entourage n’ont réagi à ces déclarations. Mais ce témoignage s’inscrit dans un contexte où l’histoire récente de la RDC continue de faire l'objet d'analyses et de controverses.