En novembre 2024, 1 569 survivantes de violences sexuelles ont été prises en charge dans les zones de santé de Goma, Karisimbi et Nyiragongo, selon un rapport de l’OCHA. Malgré les efforts d’organisations comme l’OMS, Médecins Sans Frontières (MSF), ALIMA, et l’ONG GRAM, seules 479 survivantes (30,5%) ont reçu un traitement médical dans les 72 heures suivant leur agression, délai crucial pour limiter les conséquences physiques et psychologiques.
Statistiques alarmantes
- 26 cas de violences sexuelles liées aux conflits ont été documentés par le BCNUDH en novembre, touchant 41 victimes adultes.
- Les Forces armées de la RDC (FARDC) sont responsables de 30 % des violences signalées.
- Entre janvier et mai 2024, 17 363 victimes ont été soignées dans le Nord-Kivu, représentant 69 % des cas rapportés dans cinq provinces affectées (Nord-Kivu, Sud-Kivu, Ituri, Maniema et Kasaï-Central).
En 2023, 25 166 survivantes avaient été prises en charge en RDC, soit plus de deux victimes chaque heure.
Les causes et la situation dans l’Est de la RDC
La majorité des violences sexuelles se produisent dans les zones en conflit de l’Est, où :
- Les groupes armés sont responsables de 61 % des violations des droits humains (ONU).
- Les femmes déplacées dans des camps de réfugiés ou des zones sous contrôle armé sont les plus exposées.
- Les attaques incluent esclavage sexuel, violences sous menace d’armes, et assassinats.
Déclarations internationales
- Volker Türk, Haut-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, a déploré l’augmentation des violences sexuelles, soulignant que les violations enregistrées ne représentent qu’une fraction de la réalité.
- Entre juin 2023 et mai 2024, 85 % des violations des droits humains signalées en RDC provenaient de l’Est du pays.
Les défis et perspectives
- Renforcer la prévention : Les efforts actuels restent insuffisants pour contrer les violences liées aux conflits.
- Améliorer la rapidité de la prise en charge : Une meilleure infrastructure est nécessaire pour que toutes les survivantes reçoivent des soins dans les 72 heures.
- Sanctionner les auteurs : Les responsables, y compris les éléments des FARDC, doivent être traduits en justice pour leurs actes.
- Soutenir les survivantes : L’accès aux soins psychologiques et sociaux reste critique pour reconstruire les vies brisées.
L’ampleur des violences sexuelles en RDC souligne l’urgence de solutions globales impliquant à la fois le gouvernement, la société civile et la communauté internationale.