Le 24 janvier célèbre la richesse de la culture africaine et afro-descendante à travers le monde. À Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, des femmes s'illustrent comme gardiennes des traditions, contribuant à la préservation et à la transmission de savoir-faire et de valeurs ancestrales.

Madeleine Mungonzi : la conteuse de Maluku

Ancienne institutrice devenue conteuse, Madeleine Mungonzi, 54 ans, consacre sa vie à la transmission orale. Dans la commune de Maluku, elle partage avec les jeunes des récits d’antan, des proverbes et des leçons de vie issus des légendes ancestrales. Pour elle, ces histoires sont un socle identitaire :

« Les jeunes sont happés par les écrans, mais nos contes leur rappellent d’où ils viennent et où ils doivent aller », explique-t-elle.

Martine Mohozi : l'artisane de l'identité congolaise

Martine Mohozi, 43 ans, conçoit des vêtements en wax, emblématiques de la culture congolaise. Pour elle, chaque motif géométrique raconte une histoire et chaque couleur porte une signification. Plus qu’un métier, son artisanat est une forme de résistance face à la mondialisation :

« Si nous ne formons pas les jeunes à perpétuer cet art, notre identité pourrait disparaître », alerte-t-elle.

Princesse Nkamba : les récits à travers les coiffures

Les tresses traditionnelles, riches en symbolisme, font partie intégrante de la culture congolaise. Princesse Nkamba, coiffeuse spécialisée, milite pour leur préservation. Elle observe cependant une préférence croissante pour des styles occidentaux :

« Les coiffures traditionnelles racontent des histoires et marquent des moments clés de la vie. Je veux que les jeunes redécouvrent leur importance », souligne-t-elle.

Anastasie Kabanga : la mémoire vivante de la gastronomie congolaise

À 56 ans, Anastasie Kabanga transmet la richesse culinaire congolaise à travers des ateliers dédiés aux plats traditionnels tels que le moambe ou le kwanga. Pour elle, la cuisine est un héritage culturel qu’il faut transmettre :

« Préserver nos plats, c’est garder notre identité vivante pour les générations futures. »

Les Kinoises, gardiennes de la culture

Ces témoignages illustrent le rôle crucial des femmes à Kinshasa dans la préservation des traditions. En tant que conteuses, artisanes, coiffeuses ou cuisinières, elles perpétuent un savoir inestimable. Cependant, elles doivent aussi relever un défi : faire vivre ces traditions dans un monde globalisé où les influences extérieures gagnent du terrain.

« Adapter, transmettre et réinventer nos pratiques culturelles est essentiel pour que ces trésors traversent les générations », conclut Anastasie Kabanga.

Cette journée mondiale rappelle l'importance de valoriser et de protéger ces patrimoines, non seulement comme des symboles de fierté culturelle, mais aussi comme des piliers de l’identité africaine et afro-descendante.

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