Au lendemain des violentes manifestations contre l’occupation de Goma par le M23 et l’armée rwandaise, la ville de Kinshasa tente de retrouver un semblant de normalité. Au grand marché "Zando", les commerces reprennent timidement, mais la méfiance demeure.
Un climat d’incertitude dans les rues de la capitale
Si quelques petits commerces ont rouvert, les magasins restent majoritairement fermés, notamment dans les quartiers du centre-ville comme Gombe. Des rumeurs de nouvelles manifestations alimentent l’inquiétude des commerçants et des habitants.
🗣️ "Les propriétaires ont peur d’ouvrir à cause des actes de pillage d’hier. Pourtant, nous vivons au jour le jour. Si nous ne sortons pas, nous ne mangeons pas." — Un commerçant du marché Zando
🗣️ "Nous sommes solidaires de Goma, mais certains en ont profité pour piller. Maintenant, tout le monde craint de nouveaux débordements." — Un jeune manifestant
Des commerces au ralenti, des vendeurs inquiets
Dans les allées du grand marché, les vendeurs adoptent une stratégie prudente :
✅ Exposition des marchandises à l’extérieur des magasins
⚠️ Surveillance constante pour éviter les pillages
🚨 Réaction rapide en cas de mouvement suspect
Une gérante de malewa (petit restaurant de rue) témoigne de la difficulté de la situation :
🗣️ "Nous avons préparé moins de nourriture aujourd’hui. Et le soir, il y aura le problème du transport. J’espère que je ne rentrerai pas à pied."
Une économie en souffrance
Même avant ces événements, les ventes étaient déjà en baisse depuis début janvier. Un vendeur de fournitures scolaires déplore :
🗣️ "Même quand il y a du monde, vendre devient difficile. Les gens n’ont pas beaucoup d’argent."
Les manifestations de mardi, initialement pacifiques, ont dégénéré en pillage de commerces, attaques d’ambassades (France, USA, Belgique, Kenya, Ouganda, Rwanda) et destructions de résidences privées. Ce mercredi matin, la police a dispersé des tentatives de rassemblement.
Quelles perspectives ?
Alors que la situation reste tendue, l’avenir économique de Kinshasa est incertain. La peur paralyse les activités et les commerçants hésitent à rouvrir, craignant de nouvelles violences.
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