Face à l’escalade des violences à Kinshasa, l’ambassade des États-Unis a annoncé sa fermeture au public jusqu’à nouvel ordre. Dans un communiqué, elle a exhorté ses ressortissants à quitter le pays tant que des vols commerciaux restent disponibles, tout en avertissant des risques liés à l’accès à l’aéroport de N’Djili, toujours opérationnel.

« Nous encourageons les citoyens américains à partir via des vols commerciaux lorsqu’ils estiment pouvoir se rendre en sécurité à l’aéroport », a déclaré l’ambassade.

Mesures préventives pour les citoyens américains

L’ambassade a conseillé aux Américains sur place :

  • De préparer des sacs d’urgence contenant des articles essentiels (vêtements, médicaments, documents de voyage).
  • D’éviter les rassemblements et de surveiller les médias locaux pour suivre l’évolution de la situation.
  • De rester discrets et vigilants dans leurs déplacements.

Elle a également mis en garde contre les barrages routiers et les manifestations qui pourraient perturber les routes vers l’aéroport.

Manifestations devant les ambassades

Les tensions à Kinshasa ont été marquées par des manifestations violentes devant plusieurs missions diplomatiques, notamment celles des États-Unis, de la France, de la Belgique et du Rwanda.

Devant l’ambassade américaine, des pneus ont été brûlés, nécessitant une importante mobilisation policière pour contenir les manifestants. Jean-Noël Barrot, ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, a fermement condamné ces attaques, les qualifiant d’inadmissibles.

Le gouvernement congolais, via le ministère des Affaires étrangères, a exprimé ses regrets pour ces incidents et assuré que des mesures renforcées seraient prises pour protéger les missions diplomatiques, leurs personnels et leurs biens.

Crise humanitaire et violences dans l’Est

Pendant ce temps, à Goma, l’épicentre des affrontements entre les FARDC (Forces armées congolaises) et les rebelles du M23, la situation demeure critique. Les combats, particulièrement intenses autour de l’aéroport et de la grande barrière à la frontière avec le Rwanda, continuent de provoquer des déplacements massifs de populations.

Les structures médicales, comme l’hôpital Heal Africa, reçoivent quotidiennement des civils blessés par des éclats d’obus ou des balles perdues. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a dénoncé le pillage de son entrepôt médical, privant les populations et les hôpitaux de ressources vitales.

Appel à une réponse internationale

La situation, marquée par une double crise sécuritaire et humanitaire, nécessite une mobilisation accrue de la communauté internationale. Les tensions autour de l’implication présumée du Rwanda dans le soutien au M23, et les appels répétés à un cessez-le-feu immédiat, restent au cœur des préoccupations des partenaires internationaux.

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