La ville de Goma s’est réveillée ce jeudi 30 janvier 2025 dans un calme précaire, après une nuit marquée par des échanges de tirs dans plusieurs quartiers du nord, notamment à Majengo, Buhene et Turunga. Depuis le matin, aucun tir n’a été signalé, mais la tension reste palpable, avec une présence visible des éléments du M23 dans certaines zones stratégiques.
Une situation humanitaire critique
La situation humanitaire se dégrade à Goma. Médecins Sans Frontières (MSF) a signalé un afflux massif de blessés à l’hôpital de Kyeshero, alors que les capacités de prise en charge sont réduites en raison des combats récents.
Les quartiers encore inaccessibles connaissent une pénurie alimentaire et médicale alarmante.
Les combats ont aussi entraîné de nouveaux déplacements massifs de population. Des dizaines de milliers de personnes ont rejoint les 650 000 déplacés déjà présents dans des camps surpeuplés aux abords de Goma. Certaines zones ont même été vidées de leurs occupants, aggravant la crise humanitaire.
Tshisekedi promet une riposte forte
Lors d’une allocution télévisée mercredi soir, le président Félix Tshisekedi a dénoncé ce qu’il a qualifié d’“attaque contre la République” et d’“offense à l’histoire et à la dignité du peuple congolais”.
Il a promis une riposte “vigoureuse et coordonnée” et a ordonné au nouveau gouverneur militaire du Nord-Kivu, le Général-Major Evariste Somo Kakule, de renforcer les opérations militaires pour reconquérir la ville.
S’adressant directement aux habitants de Goma, le président a tenu à les rassurer :
“Je ressens votre douleur. La RDC ne pliera pas. La RDC ne reculera pas. Je ne vous abandonnerai jamais.”
Alors que la situation reste explosive, l’heure est désormais à l’attente d’une contre-offensive des forces loyalistes pour tenter de reprendre le contrôle de la ville stratégique de Goma.