Lors de son intervention devant le Conseil de sécurité de l'ONU le 25 janvier 2025, la Cheffe de la diplomatie congolaise, Thérèse Kayikwamba Wagner, a vivement dénoncé l'agression en cours contre la République Démocratique du Congo (RDC), soulignant que chaque minute sans actions décisives de l'ONU fragilise sa crédibilité et met en péril la vie de civils innocents.

Une agression manifeste du Rwanda

Kayikwamba Wagner a clairement affirmé que l'agression du Rwanda contre la RDC n'est plus un acte dissimulé sous des discours diplomatiques, mais une attaque frontale, avec des troupes rwandaises franchissant les postes frontières de Goma et Gisenyi en plein jour, dans une violation flagrante de la souveraineté nationale de la RDC. Elle a qualifié cet acte de "déclaration de guerre" ouverte.

Les conséquences d'une inaction

Elle a averti que l'inaction de l'ONU permettrait à l'agresseur de gagner du terrain et condamnerait des millions de personnes à des souffrances indescriptibles. Selon elle, chaque hésitation de ce Conseil sert de victoire pour l'agresseur, et les Nations-Unies doivent agir sans plus tarder pour préserver sa crédibilité et protéger les innocents. Elle a insisté sur le fait que cette attaque ne touche pas seulement la RDC mais aussi toute l'Afrique et l'humanité dans son ensemble, soulignant la présence de soldats de la paix internationaux venus pour protéger et non pour être pris pour cible.

Le Rwanda et les risques d'un carnage

La ministre a averti que la situation à Goma, où les FARDC combattent aux côtés des troupes de l'ONU et de la SADC, est critique. Elle a évoqué la possibilité d’un "carnage" orchestré par le Rwanda, avec des tactiques de terreur et de chaos visant à prendre des civils et humanitaires en otage. Elle a comparé ces agissements à ceux des années 1996, une période marquée par des violences et des atrocités qui avaient secoué la région. Kayikwamba Wagner a appelé à un cessez-le-feu immédiat pour éviter une tragédie d’une ampleur insoutenable.

Appel à l’action du Conseil de sécurité

L'ambassadrice a exhorté le Conseil de sécurité de l'ONU à agir en vertu des prérogatives qui lui sont conférées par la Charte des Nations-Unies, affirmant que la situation en RDC n'est pas simplement un conflit régional mais une violation flagrante des principes fondateurs de l'ONU. Elle a insisté sur la nécessité d'une réaction ferme et rapide pour protéger la paix internationale et rétablir l'ordre.

Réactions et tensions à Goma

La tension reste vive à Goma, où la coalition M23-AFC-RDF cherche à prendre le contrôle de la ville. De son côté, le gouvernement congolais continue de promettre de tout mettre en œuvre pour défendre cette position stratégique. En réponse à l'agression, le gouvernement congolais a rappelé ses diplomates au Rwanda et a demandé à l'ambassade rwandaise à Kinshasa de répondre à cette décision, après une réunion du Conseil supérieur de la défense présidée par le président Félix Tshisekedi.

La situation reste extrêmement tendue, et les appels à une intervention urgente de la communauté internationale se multiplient pour éviter une escalade plus grave.

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