Dans le cadre de l'Opération Ndobo, une opération de lutte contre les gangs urbains, Dieumerci Ndombasi Kiala, un jeune diplômé en électricité générale et choriste fanfariste à l’Armée du Salut de Kabinda, a été condamné à cinq ans de prison. Cependant, sa condamnation a suscité une vague de réactions, notamment sur les réseaux sociaux, mettant en question la validité de son incarcération.

Les circonstances de l'arrestation

Selon les informations fournies par Benassi Ndombasi, un proche de Dieu Ndombasi, les faits remontent au 7 décembre 2024, lorsque le jeune homme revenait d’une répétition à l'Armée du Salut, où il avait prié. Sur son chemin de retour, il aurait croisé une jeep de police, surnommée "Kabasele". En poursuivant son chemin, il aurait été brutalement interpellé par des hommes en civil qui lui ont arraché tous ses biens, y compris ses téléphones et pièces d'identité.

Transfert à la prison d'Angenga

Après cinq jours de détention sans nouvelle, la famille a été informée que Dieu Ndombasi avait été transféré à la prison de haute sécurité d'Angenga, dans la province de la Mongala, dans le cadre de l'Opération Ndobo. Ce transfert fait suite à des opérations policières visant à éradiquer le phénomène des gangs urbains (les kulunas) à Kinshasa. Bien que la famille ait tenté de faire valoir ses arguments en faveur de la libération du jeune homme, notamment en utilisant des moyens de communication, la justice a maintenu la condamnation.

Le jugement et les réactions

Le ministre d'État chargé de la Justice, Constant Mutamba, a réagi à la polémique en confirmant qu'un appel avait été formé contre la condamnation de Dieumerci Ndombasi Kiala le 20 décembre 2024. Dans un communiqué daté du 8 janvier 2025, il a invité la juridiction saisie de l’appel à poursuivre l’examen de l’affaire, soulignant que l'appel pourrait aboutir à la confirmation du jugement ou à un acquittement du prévenu, selon que les faits soient établis ou non.

Le ministre a insisté sur le fait que l'appartenance à une confession religieuse ne pouvait en aucun cas disculper une personne impliquée dans des activités illégales liées aux gangs, notamment les kulunas, malgré les accusations portées contre Dieu Ndombasi d’être associé à ce phénomène.

Le soutien de la famille et de l'église

La famille et l’église se sont mobilisées pour contester cette décision, arguant que Dieu Ndombasi n’avait aucun casier judiciaire et qu’il n’avait pas commis de délit. Son arrestation et sa condamnation semblent être perçues comme une injustice par ses proches, d’autant plus que le jeune homme ne faisait qu’exercer sa foi et sa passion pour la musique. Le procès de Dieu Ndombasi a duré cinq jours, et il a été jugé dans le cadre d’une procédure accélérée dans l'optique de traiter les nombreux cas d’arrestations liés à l’Opération Ndobo.

Conclusion

Le cas de Dieu Ndombasi Kiala met en lumière les tensions entourant l’Opération Ndobo et la lutte contre les gangs urbains en République Démocratique du Congo. Alors que des mesures sévères sont prises pour lutter contre les kulunas, les questions sur l’équité des procédures judiciaires et les droits des individus interpellés dans ce cadre restent d’actualité. La juridiction d’appel aura un rôle crucial à jouer dans cette affaire, et l'issue du processus pourrait être déterminante pour la perception de cette opération par la population.

LIENS COMMERCIAUX

 


                                                    MAGAZINE HESHIMA                                                      HESHIMA MAGAZINE BIMESTRIEL № 35 , AOUT 2022 / PRIX 10 $


 

Passez votre commande au N°+243 851 134 444, www.heshimardc.net 

Prix 10$

Point de vente : Psaro, City Market, Monishop, Memling.

Le magazine qui bat au rythme de l’actualité.

 
Top