Le Gouvernement congolais, par la voix du ministre de la Communication et Médias Patrick Muyaya, a mis une pression considérable sur Radio France Internationale (RFI), menaçant de fermer la station pour « apologie du terrorisme ». Cette menace a été suivie d'une réaction immédiate de RFI, qui a publié dans la nuit de mercredi à jeudi un tweet annonçant la reprise de Masisi Centre par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).

Contexte de la tension entre RFI et le Gouvernement congolais

La publication de cette information à 1h44 du matin, citant un porte-parole du mouvement Wazalendo, allié des FARDC dans la lutte contre le M23, survient après des accusations sévères formulées par les autorités congolaises à l’encontre des médias internationaux, notamment RFI, France 24, et TV5 Monde. Le Gouvernement les accuse de relayer uniquement les succès du M23 tout en minimisant ou ignorants les progrès réalisés par les FARDC.

Lors de la récente réunion élargie du Conseil supérieur de la défense, Patrick Muyaya a souligné que cette couverture biaisée avait un impact direct sur le moral des troupes congolaises et favorisait la propagande des groupes armés.

« Ces médias participent activement à la déstabilisation de l’État et contribuent à la montée en puissance de l’ennemi », a déclaré le ministre.

Une guerre de l’information dans le conflit de l’Est de la RDC

La guerre médiatique est devenue un élément clé dans le conflit à l’Est de la République Démocratique du Congo, où les autorités congolaises et les groupes rebelles, tels que le M23, s’affrontent non seulement sur le terrain, mais aussi dans l’arène médiatique. Les accusations de dénigrement des FARDC à travers une couverture partielle des événements ont donc suscité des tensions entre le Gouvernement et certains médias internationaux.

Le tweet de RFI sur la reprise de Masisi Centre, bien qu’important, intervient dans un climat de méfiance et de lutte pour le contrôle de la narration médiatique sur la situation en RDC. Il reflète également la pression croissante exercée sur les médias pour qu'ils s'alignent avec la version officielle du Gouvernement.

Conséquences de la pression sur RFI

Les autorités congolaises ont clairement indiqué que toute publication allant à l’encontre de l'image des FARDC ou de la lutte menée contre le M23 pourrait entraîner des conséquences, y compris la fermeture de certains médias. Cela illustre la manière dont le Gouvernement congolais tente de réguler la couverture médiatique, particulièrement sur les plateformes internationales.

En dépit de cette pression, la réponse de RFI à travers la diffusion de la nouvelle sur Masisi suggère que la station tente de se conformer à la demande de diffuser les avancées des FARDC, mais la situation continue d'évoluer, et la tension reste palpable entre les autorités et les médias internationaux.

Cette affaire souligne l'importance de l'information dans les conflits modernes et pose des questions sur le rôle des médias étrangers dans des situations de guerre.

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