Le 1er février 2025, près de 1 500 manifestants ont défilé à Paris pour protester contre l'absence de soutien international face à l'attaque continue du groupe armé M23, soutenu par le Rwanda, dans l'Est de la République Démocratique du Congo (RDC).
Manifestation et revendications
Les manifestants, en majorité issus de la communauté congolaise, ont défilé de la Place de la Bastille à la Place de la Nation. Ils portaient des drapeaux congolais et des pancartes affichant des messages comme : "Stop à la guerre" et "Nos richesses, notre droit". Les participants ont exprimé leur colère face au manque de réactions efficaces de la communauté internationale pour mettre fin à l'agression du M23 et au soutien supposé du Rwanda.
"Le Rwanda, c'est des voleurs, l'UE des receleurs. On veut pas de bla-bla, à l'Union européenne de prendre des décisions de sanctions", a déclaré un manifestant, Valéry Kanu.
Accusations de pillage des ressources naturelles
La RDC accuse le Rwanda de chercher à s'approprier les ressources minières de l'Est du pays, un territoire riche en matières premières stratégiques. En 2024, l'UE a signé un partenariat avec le Rwanda sur les matières premières critiques, ce qui a vivement irrité le président Félix Tshisekedi.
Slogans contre le Rwanda et le manque de soutien
De nombreux manifestants ont exprimé leur frustration face au manque de soutien de pays comme la France et la Belgique, qu'ils accusent de se cacher derrière le Rwanda tout en restant silencieux sur les exactions commises dans l'Est de la RDC.
"La Belgique, la France, on a besoin de votre aide, vous vous cachez derrière les Rwandais... On n'est pas soutenus", a exprimé une manifestante, visiblement découragée par l'inaction perçue de la communauté internationale.
Contexte du conflit
Depuis plus de trois ans, le M23 mène des offensives contre les forces congolaises dans l'Est du pays, où les accusations de soutien par le Rwanda sont récurrentes. La RDC considère ce soutien comme une tentative de pillage des ressources naturelles, tandis que le Rwanda justifie son intervention en affirmant qu'il lutte contre les groupes armés hostiles à sa sécurité, notamment ceux liés aux anciens responsables hutus du génocide de 1994.
La manifestation à Paris met donc en lumière l'exaspération de nombreux Congolais face à ce qu'ils perçoivent comme une indifférence ou une complicité internationale face à l'agression en cours.