La ville d’Uvira, dans la province du Sud-Kivu en République démocratique du Congo (RDC), traverse depuis ce vendredi 21 février une période de tension et de confusion extrême. Les habitants rapportent des actes de violence commis par des hommes armés en uniforme, notamment des pillages, des viols et des extorsions. Ces hommes, apparemment sans commandement, sèment la terreur parmi la population civile, laissant la ville dans un état de chaos indescriptible.
Une nuit de terreur
Les témoignages des habitants décrivent une nuit marquée par la violence et l’impunité. « Toute la nuit, les FARDC (Forces armées de la République démocratique du Congo) qui étaient censées contrôler la ville nous ont pillés, ont violé des femmes et extorqué les biens de la population », raconte un habitant d’Uvira, sous le choc. Ces actes, perpétrés par des hommes en uniforme, ont plongé la ville dans un climat de peur et d’insécurité.
Des forces sans commandement
Selon des sources locales, les FARDC présentes à Uvira semblent agir sans aucun commandement structuré. « Toutes les autorités civiles et militaires ont fui. Certains se sont réfugiés à Kalemie, d’autres à Bujumbura au Burundi. La population est restée à la merci de ces hommes en uniformes », explique un cadre de la société civile joint par téléphone. Cette absence de leadership au sein des forces de sécurité a exacerbé la situation, laissant les civils sans protection face aux exactions.
Contexte d’insécurité grandissante
Cette vague de violence survient dans un contexte déjà tendu, marqué par l’avancée des rebelles du M23, qui se rapprochent dangereusement d’Uvira. Selon des sources locales, les rebelles seraient à quelques kilomètres seulement de la ville, ce qui a probablement contribué à la désorganisation des forces gouvernementales et à la panique parmi les autorités locales. La population, déjà vulnérable, se retrouve ainsi prise en étau entre les rebelles et des éléments des FARDC incontrôlés.
Appels à l’aide et à l’intervention
Face à cette situation critique, les habitants d’Uvira lancent un appel désespéré à l’aide. La société civile locale exhorte les autorités nationales et la communauté internationale à intervenir rapidement pour rétablir l’ordre et protéger les civils. « Nous demandons à ce que des mesures urgentes soient prises pour mettre fin à ces violences et pour que les responsables soient tenus pour responsables », déclare un activiste local.
Une population en détresse
La population d’Uvira, déjà éprouvée par des années de conflits et d’instabilité, vit désormais dans une peur constante. Les femmes et les enfants sont particulièrement exposés aux violences sexuelles, tandis que les pillages et les extorsions privent les familles de leurs moyens de subsistance. Sans protection ni assistance, les habitants se sentent abandonnés à leur sort.
Conclusion
La situation à Uvira est un triste rappel des défis sécuritaires auxquels fait face la RDC, en particulier dans les régions de l’Est du pays. L’absence de commandement au sein des forces de sécurité, combinée à la menace des groupes armés, crée un environnement propice aux violations des droits de l’homme et à l’impunité. Une intervention rapide et coordonnée est essentielle pour protéger les civils et rétablir un semblant de stabilité dans cette région en proie à la violence.