Face à l’occupation de Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu, par les rebelles du M23 et de l’AFC de Corneille Nangaa, soutenus par l’armée rwandaise, les autorités politico-administratives de la province ont été contraintes de se déplacer à Uvira. Cette décision, prise dans un contexte d’insécurité extrême, vise à permettre aux autorités de continuer à administrer la province malgré l’occupation de sa capitale.


Un déplacement forcé pour assurer la continuité administrative


Le gouverneur du Sud-KivuJean-Jacques Purusi, son vice-gouverneur et environ 600 hommes en uniformes, dont des policiers et des militaires, ont quitté Bukavu il y a quelques jours pour se réfugier au Burundi. Ils sont ensuite arrivés à Uvira en passant par la frontière de Kavimvira, située entre le Burundi et la RDC. Selon la cellule de communication du gouverneur, cette décision a été prise pour permettre à l’exécutif provincial de continuer à exercer ses fonctions depuis Uvira, en attendant la libération de Bukavu.

« Le chef de l'exécutif provincial et son adjoint séjournent désormais à Uvira. C'est à partir de cette ville qu'ils vont continuer à administrer la province du Sud-Kivu, étant donné que Bukavu, la capitale, est sous occupation des rebelles », a précisé la cellule de communication.


Une situation humanitaire alarmante à Uvira


L’arrivée des autorités à Uvira intervient dans un contexte déjà marqué par une insécurité extrême et une crise humanitaire grandissante. Selon l’organisation Médecins sans frontières (MSF), la ville d’Uvira est plongée dans le chaos, avec des affrontements quotidiens et des tirs de coups de feu qui paralysent la vie quotidienne.

Dans un communiqué publié ce lundi 24 février, MSF a alerté sur les difficultés rencontrées par les secours pour intervenir en temps utile. « Ce manque de mobilité empêche même les secours d'intervenir à temps pour assister les blessés comptés par centaines. Les ambulances ont beaucoup de mal à circuler, et dès qu'elles peuvent, elles continuent de ramasser des corps sans vie », a noté l’organisation.



Un climat de peur et de désespoir


La population d’Uvira vit dans un climat de peur et de désespoir, exacerbé par les violences et les déplacements massifs de personnes fuyant les zones de conflit. Les affrontements entre les groupes armés et les forces de sécurité ont rendu la circulation extrêmement difficile, limitant l’accès aux soins médicaux et aux services de base. Les blessés et les victimes des violences peinent à recevoir une assistance rapide, aggravant ainsi la crise humanitaire.



Un appel à l’action internationale


Face à cette situation critique, il est urgent que la communauté internationale intervienne pour :

  1. Protéger les civils : Renforcer la présence des forces de maintien de la paix et soutenir les efforts des FARDC pour sécuriser la région.

  2. Soutenir les organisations humanitaires : Faciliter l’accès sécurisé aux zones touchées pour permettre une aide humanitaire efficace.

  3. Exercer une pression diplomatique : Condamner fermement le Rwanda pour son soutien au M23 et imposer des sanctions pour mettre fin à l’agression.



Conclusion

Le déplacement des autorités politico-administratives de Bukavu à Uvira illustre la gravité de la crise sécuritaire et humanitaire dans le Sud-Kivu. Alors que les rebelles du M23 et de l’AFC continuent de semer la terreur dans la région, il est essentiel que la communauté internationale agisse avec détermination pour protéger les populations civiles, rétablir l’ordre et soutenir les efforts de reconstruction. Sans une réponse ferme et coordonnée, la situation risque de se détériorer davantage, avec des conséquences désastreuses pour les habitants de la région.

LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top