La journée du lundi 24 février 2025 a été marquée par des violences tragiques à l’Institut Supérieur des Techniques Appliquées (ISTA) à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC). Au moins trois étudiants ont perdu la vie lors d’affrontements avec les forces de l’ordre, déclenchés par une contestation contre la hausse des frais académiques et l’obligation de paiement en dollars américains pour l’année académique 2024-2025. Ces événements ont plongé la communauté universitaire et la société congolaise dans l’émoi et la colère.

Un contexte de tensions sociales

Les troubles à l’ISTA s’inscrivent dans un contexte économique et social difficile en RDC. La décision des autorités de l’institution d’augmenter les frais académiques et d’exiger leur paiement en dollars américains a été perçue comme une mesure injuste et inadaptée à la réalité économique du pays. Pour de nombreux étudiants et leurs familles, cette exigence est insoutenable, compte tenu de la dépréciation de la monnaie locale et du niveau de pauvreté élevé.

Des affrontements meurtriers

Les étudiants de l’ISTA, excédés par cette décision, ont organisé une manifestation pour exprimer leur mécontentement. Cependant, la situation a rapidement dégénéré lorsque la Police Nationale Congolaise (PNC) est intervenue pour disperser la foule. Les témoignages rapportent que les forces de l’ordre ont utilisé des balles réelles, entraînant la mort d’au moins trois étudiants et faisant plusieurs blessés. Les images et vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent des scènes de chaos, avec des étudiants en fuite et des policiers en tenue anti-émeute.

Réactions et appels à la justice

Face à cette tragédie, la communauté universitaire et les organisations de défense des droits de l’homme ont exprimé leur indignation. Plusieurs voix se sont élevées pour exiger une enquête transparente et indépendante afin de déterminer les circonstances exactes de ces décès et d’identifier les responsables. Les étudiants et leurs familles réclament justice, tandis que des appels à la modération et au dialogue se multiplient pour éviter une escalade des tensions.

Silence des autorités

À l’heure actuelle, les autorités locales et nationales n’ont pas fourni de bilan officiel des événements. Aucune déclaration publique n’a été faite pour expliquer l’intervention des forces de l’ordre ou pour présenter des condoléances aux familles des victimes. Ce silence est perçu comme un manque de considération envers la communauté estudiantine et la population en général, alimentant davantage le sentiment de colère et d’injustice.

Une crise qui dépasse l’ISTA

Les troubles à l’ISTA ne sont pas un incident isolé. Ils reflètent une crise plus large dans le système éducatif congolais, marqué par des frais académiques élevés, un manque de financement public et des conditions d’études précaires. Ces problèmes, couplés à une situation économique difficile, exacerbent les tensions entre les étudiants et les autorités, tant universitaires que gouvernementales.

Conclusion

Les violences à l’ISTA ont une nouvelle fois mis en lumière les défis auxquels fait face la jeunesse congolaise, ainsi que les tensions entre les aspirations légitimes des étudiants et les réponses souvent répressives des autorités. Pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent, il est urgent que le gouvernement et les institutions éducatives engagent un dialogue constructif avec les étudiants, tout en prenant des mesures pour améliorer l’accessibilité à l’éducation et répondre aux préoccupations économiques de la population. En attendant, les familles des victimes et la communauté universitaire attendent des réponses claires et des actions concrètes pour que justice soit rendue.

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