Le Royaume de Belgique a salué l’initiative de dialogue entre la République démocratique du Congo (RDC) et le groupe rebelle M23, prévue à Luanda sous médiation angolaise. Marc Pecsteen, nouvel envoyé spécial de la Belgique pour la région des Grands Lacs, a rencontré le président Félix Tshisekedi ce mercredi 12 mars pour exprimer le soutien de son pays à ce processus de paix.
Un soutien belge à la médiation angolaise
À l’issue de son audience avec le chef de l’État congolais, Marc Pecsteen a déclaré que la Belgique encourageait la RDC à participer pleinement et de manière constructive aux négociations prévues le 18 mars à Luanda. « Ça nous semble très encourageant et très important que la RDC y participe pleinement. Cela nous permet aussi de continuer à mettre la pression pour que l’autre partie revienne s’asseoir à la table des négociations », a-t-il affirmé.
La Belgique a également réitéré son attachement aux principes du droit international, notamment le respect de l’intégrité territoriale et de la souveraineté des États. « La Belgique a dénoncé de façon forte et claire l’agression dont la RDC est victime. Les règles doivent être les mêmes pour tous, que ce soit en Europe, en Asie ou en Afrique », a souligné l’envoyé spécial.
Une médiation cruciale pour la paix
Ces négociations directes entre Kinshasa et le M23, soutenu par le Rwanda selon plusieurs rapports internationaux, s’inscrivent dans le cadre des efforts de médiation du président angolais João Lourenço, également président en exercice de l’Union africaine. L’objectif est de parvenir à un cessez-le-feu durable et de mettre fin aux violences qui ravagent l’Est de la RDC depuis des années.
Kinshasa a confirmé sa participation à ces pourparlers, marquant une étape importante dans la recherche d’une solution pacifique au conflit. Cependant, la réussite de cette initiative dépendra de la volonté des parties prenantes à s’engager de bonne foi et à respecter les engagements pris.
Un contexte de tensions persistantes
La région des Grands Lacs reste marquée par des tensions persistantes, exacerbées par les activités du M23 et les accusations de soutien rwandais à ce groupe rebelle. Les combats ont entraîné des déplacements massifs de populations, des destructions d’infrastructures et une crise humanitaire alarmante.
Dans ce contexte, la médiation angolaise et le soutien de la Belgique représentent des opportunités pour apaiser les tensions et ouvrir la voie à une solution durable. Cependant, les défis restent nombreux, notamment en ce qui concerne la mise en œuvre effective des accords et la garantie d’une paix durable.
Conclusion
Alors que les négociations directes entre Kinshasa et le M23 se préparent à Luanda, le soutien de la Belgique et de la communauté internationale est un signe encourageant pour la recherche de la paix en RDC. Cependant, la réussite de ce processus dépendra de l’engagement sincère de toutes les parties et de la mise en place de mécanismes de suivi efficaces.
Dans les prochains jours, les regards seront tournés vers Luanda, où se jouera peut-être un tournant décisif pour l’avenir de la RDC et de la région des Grands Lacs.